FOCUS – Tout au long de l’année, pas moins de soixante bénévoles se relaient pour que l’association Soleil rouge puisse animer les services pédiatriques du CHU de Grenoble. Leur mission, fondamentale, se joue loin des couloirs de l’hôpital : faire connaître Soleil rouge et récolter des fonds pour pérenniser l’intervention des clowns auprès des enfants. En recherche permanente de bonnes volontés, l’association organise une rencontre ce samedi 15 février.
Clowns de l’association Soleil rouge intervenant au CHU de Grenoble. © Edgar Barraclough
Les clowns Vladimir et Beubi dans la chambre d’un enfant avec un parent. © Edgar Barraclough
“Une satisfaction personnelle”
Personnel soignant du CHU de Grenoble avec les nez rouges de l’association Soleil rouge.
Le 15 février, venez les rencontrer !
Un temps d’information et d’intégration pour les nouveaux bénévoles se déroulera ce samedi de 10h à 14h dans la salle 300 de la maison des association, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble. Et pour se plonger directement dans l’ambiance de Soleil rouge, chacun est invité à amener un petit casse-croûte à partager à l’issue de la rencontre.
Véronique Tuaillon alias Rosalie, clown de l’association Soleil rouge, intervenant au CHU de Grenoble.
« Les clowns font un boulot extraordinaire »
En 2000, Sylvie Daillot et Hélène Hirtz, créent Soleil rouge. Les deux clowns posent les fondations d’une association loi 1901 qui se donne pour mission de recruter, former et faire intervenir des clowns professionnels dans des structures de soins de Grenoble. Depuis, l’équipe n’a cessé de grandir et compte aujourd’hui douze clowns qui passent 90% de leur temps dans les services pédiatriques du CHU. Un travail en lien étroit avec les équipes soignantes en place. « Amener un peu de folie et d’imaginaire dans la chambre des enfants. » Tel est le pari de Véronique Tuaillon, enseignante au centre national des arts du cirque qui incarne depuis sept ans Rosalie, une grande clown acrobate toute de jaune vêtue. « Nous intervenons dans les services d’urgence réanimation, d’oncologie, de pédiatrie polyvalente, de rééducation, de chirurgie, de consultations externes et à l’hôpital de jour. » Toujours en binôme, les clowns rencontrent des enfants et leur famille dans des situations très diverses, allant de la simple blessure sans gravité aux pathologies les plus lourdes. Un contexte particulier qui nécessite un grand professionnalisme assuré par des formations régulières à l’hospitalier et au métier de clown dispensées par l’association. Auxquelles s’ajoute chaque mois un suivi psychologique de groupe.Étroite collaboration avec les soignants « Avant de jouer, on voit les équipes soignantes de chaque service » explique Véronique. « Lors de la relève, elles nous disent quels enfants sont là, dans quel état de forme ils sont et quelles précautions prendre du point de vue de l’hygiène. On travaille vraiment main dans la main. » Les clowns faisant partie intégrante du parcours de soin, il arrive souvent qu’ils soient sollicités à l’occasion de soins éprouvants pour l’enfant. Leur présence permet, par exemple, de mettre moins d’anesthésiants. « Les clowns commencent par mettre le souk dans le hall quand ils arrivent ! Donc ils décontractent les parents », assure Annie Tissier, membre du conseil d’administration de l’association. « Ensuite, ils vont dans les services et jouent avec les enfants bien sûr, mais aussi les parents et le personnel soignant. Ainsi, ils améliorent la relation qui tourne autour de l’enfant. Tous interagissent. Ils font un boulot extraordinaire » souligne-t-elle. Preuve de leur succès ? Les enfants ne veulent pas venir le mercredi à l’hôpital de jour car ils savent qu’il n’y aura pas les clowns ce jour-là !Véronique Tuaillon alias Rosalie (en jaune à gauche) et trois de ses comparses de Soleil rouge derrière une porte de chambre (respectivement de haut en bas : Jules, Mozarella et Beubi). © Edgar Barraclough