Matthieu Chamussy a reçu un soutien de taille, ce mercredi 12 février, en la personne de François Fillon. L’ancien Premier ministre est en effet venu à Grenoble pour soutenir le candidat UMP aux prochaines élections municipales. Une visite qui a permis à la tête de liste de « Croire en Grenoble » d’insister sur des axes forts de sa campagne.
Un discours devant les militants au local de campagne, puis une balade en centre-ville ponctuée par la rencontre de plusieurs commerçants : c’est le parcours qu’a suivi le tandem Chamussy-Fillon ce mercredi 12 février. A en croire le candidat aux municipales, les liens entre les deux hommes sont anciens. Celui-ci a ainsi évoqué « un soutien qui date de douze ans déjà et dont j’ai toujours pu mesurer le caractère indéfectible ». François Fillon, l’ancien chef de gouvernement, a de son côté confirmé cette relation au long cours, liée à leur travail commun auprès de Philippe Séguin et à leur sensibilité politique, celle du gaullisme social. Celui-ci n’a ainsi pas hésité à parler de Matthieu Chamussy comme d’un « vieil ami ». Après avoir remercié l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy de sa venue, un « honneur pour tous » selon les mots du candidat, place a été laissée à la bataille de campagne. Grenoble, “menacée d’être en retard”« Pour la première fois de son histoire Grenoble est menacée d’être en retard » s’est inquiété la tête de liste de l’UMP. Économiquement, à cause d’une pression fiscale « qui réduit le pouvoir d’achat des Grenoblois et étouffe les acteurs économiques ». En termes d’infrastructures, aussi. La liaison TGV entre Grenoble et la capitale parisienne, l’autoroute Grenoble-Sisteron, ou encore l’engorgement de l’agglomération sont ainsi autant de points noirs de la politique d’infrastructures, selon Matthieu Chamussy. Enfin politiquement, l’alliance entre les socialistes et l’« ultragauche écologiste mélanchoniste sur le plan politique et adepte de la décroissance sur le plan économique » représente selon lui un « danger considérable ». « Un destin de sous-préfecture » : tel est l’avenir que prédit Matthieu Chamussy à Grenoble en cas de victoire de la gauche en mars prochain. A l’instar de l’ancien chef de gouvernement, il a fait de la discipline budgétaire l’une des principales armes de son discours : « Notre projet, dans sa totalité, est articulé autour d’un engagement : celui de la diminution de la dépense publique ». Et celui-ci de préciser : « Car je vous le dis, ceux qui ne s’engagent pas sur cette voie promettent en réalité de nouvelles hausses d’impôts, comme ils l’ont déjà fait ces dernières années ». S’adressant à François Fillon, Matthieu Chamussy a ainsi parlé d’un projet qui « s’inscrit si bien dans la vision qu”[il incarne] pour la France ». En pleine tournée de soutien des candidats UMP à travers différentes villes de France, François Fillon a pris la parole pour soutenir la tête de liste grenobloise. « Il faut voter pour Matthieu Chamussy et pour sa liste parce que Grenoble a besoin d’alternance » a t‑il déclaré ce 12 janvier. Pour ce dernier, l’alternance est nécessaire, car essentielle au bon fonctionnement de la démocratie. « La seule expression de la démocratie chez nous, c’est le fait de changer les équipes régulièrement, explique l’ancien Premier ministre. Si les équipes ne changent pas régulièrement, les gens s’habituent au pouvoir et ils s’approprient le pouvoir. Je pense qu’à Grenoble on est arrivé à une telle durée du pouvoir de la gauche que le moment de l’alternance est venu ». Les élections de mars diront si les Grenoblois en ont été convaincus. Guillaume Rantet