La sonde spatiale Rosetta, mise en sommeil depuis 2011 pour économiser son énergie, s’est remise à fonctionner comme prévu ce lundi 20 janvier, à l’approche de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, boule de glace de 4 km de diamètre dont elle va tenter de percer les secrets. Une aventure à laquelle participent des scientifiques de l’Institut de planétologie et d’astrophysique à l’Observatoire de Grenoble.
Après un voyage de dix ans, Rosetta est désormais proche de son but : la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Rappelons-le, cette sonde spatiale de trois tonnes avait décollé de Kourou, en Guyane française, le 2 mars 2004, à bord de la fusée Ariane 5G+. Cet important projet de l’Agence spatiale européenne, (Esa) regroupe de nombreuses équipes internationales, dont des scientifiques de l’Institut de planétologie et d’astrophysique à l’Observatoire de Grenoble (Ipag-Osug – Université Joseph Fourier /CNRS). La rencontre va se produire à quelques 800 millions de kilomètres de notre planète. La trajectoire de Rosetta l’a conduite à proximité de l’orbite de Jupiter. A trois reprises depuis son départ, elle s’est approchée de Mars et de la Terre et a survolé deux astéroïdes (Steins et Lutetia). Pour économiser son énergie pendant ce long voyage, la majorité des appareils présents dans la sonde avaient été mis en sommeil à l’exception de ceux indispensables au maintien de son itinéraire et à son réveil. Ce dernier avait été programmé à 10 heures, ce lundi 20 janvier. A l’heure dite, les grandes oreilles du télescope américain de Glodstone, situé dans le désert de Majaves en Californie, ont reçu le signal radio indiquant que la sonde était réveillée et qu’elle s’était correctement orientée vers la terre. La « rencontre » devrait avoir lieu en août 2014 Contacté ce matin, Monsieur Alain Herique, enseignant-chercheur de l’UJF à l’Ipag, co-responsable du sondeur radar « Consert » l’un des appareils embarqué à bord de Rosetta, nous confirmait que le programme se déroulait comme prévu, que toutes les données télémétriques (ensemble des mesures envoyées vers la terre) étaient satisfaisantes. Comme prévu dix ans plus tôt, à plus de 8o millions de kilomètres de là, la sonde entamait le réchauffement des instruments qui hibernaient depuis 2011. Rosetta va se rapprocher régulièrement de la comète. En mai, elle sera à environ deux millions de kilomètres de sa cible, dont elle devrait nous faire parvenir les premières images. Ensuite, elle effectuera un certain nombre de manœuvres préparatoires au rendez-vous proprement dit entre elle et l’objet céleste. La « rencontre » devrait avoir lieu en août 2014. Après sa mise en orbite autour de la comète qui lui permettra de collecter un maximum d’informations sur sa topologie et la nature de sa surface, Rosetta enverra sur la comète un petit module d’une centaine de kilogrammes, de la taille d’un réfrigérateur, répondant au joli nom de Philae, bourré d’appareils de mesure qui fourniront les premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète. Grâce à son système de forage, Philae sera en mesure d’analyser la composition du noyau de ce corps céleste. La comète67P/Churyumov-Gerasimenko, avec Phylae à son bord, et Rosetta en orbite, continuera son voyage et se rapprochera du soleil. Plus elle s’approchera de notre étoile, plus elle s’échauffera et plus elle subira des modifications. Rosetta sera le premier engin spatial à observer de si près un tel phénomène. La comète sera au plus près du soleil en août 2015, année qui verra la fin de la mission Rosetta. L’ensemble des informations collectées devraient permettre une avancée considérable de nos connaissances sur la formation du système solaire. Cette mission devrait également préciser un autre point, et non des moindres : les comètes ont-elles joué un rôle dans l’apparition de l’eau et donc de la vie sur terre ? A partir de maintenant et jusqu’à l’été 2015, Place Gre’net rendra régulièrement compte du développement du programme Rosetta en sollicitant les chercheurs grenoblois de l’Ipag participant à cette extraordinaire aventure humaine et technologique Patrick Seyer
Après un voyage de dix ans, Rosetta est désormais proche de son but : la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Rappelons-le, cette sonde spatiale de trois tonnes avait décollé de Kourou, en Guyane française, le 2 mars 2004, à bord de la fusée Ariane 5G+. Cet important projet de l’Agence spatiale européenne, (Esa) regroupe de nombreuses équipes internationales, dont des scientifiques de l’Institut de planétologie et d’astrophysique à l’Observatoire de Grenoble (Ipag-Osug – Université Joseph Fourier /CNRS). La rencontre va se produire à quelques 800 millions de kilomètres de notre planète. La trajectoire de Rosetta l’a conduite à proximité de l’orbite de Jupiter. A trois reprises depuis son départ, elle s’est approchée de Mars et de la Terre et a survolé deux astéroïdes (Steins et Lutetia). Pour économiser son énergie pendant ce long voyage, la majorité des appareils présents dans la sonde avaient été mis en sommeil à l’exception de ceux indispensables au maintien de son itinéraire et à son réveil. Ce dernier avait été programmé à 10 heures, ce lundi 20 janvier. A l’heure dite, les grandes oreilles du télescope américain de Glodstone, situé dans le désert de Majaves en Californie, ont reçu le signal radio indiquant que la sonde était réveillée et qu’elle s’était correctement orientée vers la terre. La « rencontre » devrait avoir lieu en août 2014 Contacté ce matin, Monsieur Alain Herique, enseignant-chercheur de l’UJF à l’Ipag, co-responsable du sondeur radar « Consert » l’un des appareils embarqué à bord de Rosetta, nous confirmait que le programme se déroulait comme prévu, que toutes les données télémétriques (ensemble des mesures envoyées vers la terre) étaient satisfaisantes. Comme prévu dix ans plus tôt, à plus de 8o millions de kilomètres de là, la sonde entamait le réchauffement des instruments qui hibernaient depuis 2011. Rosetta va se rapprocher régulièrement de la comète. En mai, elle sera à environ deux millions de kilomètres de sa cible, dont elle devrait nous faire parvenir les premières images. Ensuite, elle effectuera un certain nombre de manœuvres préparatoires au rendez-vous proprement dit entre elle et l’objet céleste. La « rencontre » devrait avoir lieu en août 2014. Après sa mise en orbite autour de la comète qui lui permettra de collecter un maximum d’informations sur sa topologie et la nature de sa surface, Rosetta enverra sur la comète un petit module d’une centaine de kilogrammes, de la taille d’un réfrigérateur, répondant au joli nom de Philae, bourré d’appareils de mesure qui fourniront les premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète. Grâce à son système de forage, Philae sera en mesure d’analyser la composition du noyau de ce corps céleste. La comète67P/Churyumov-Gerasimenko, avec Phylae à son bord, et Rosetta en orbite, continuera son voyage et se rapprochera du soleil. Plus elle s’approchera de notre étoile, plus elle s’échauffera et plus elle subira des modifications. Rosetta sera le premier engin spatial à observer de si près un tel phénomène. La comète sera au plus près du soleil en août 2015, année qui verra la fin de la mission Rosetta. L’ensemble des informations collectées devraient permettre une avancée considérable de nos connaissances sur la formation du système solaire. Cette mission devrait également préciser un autre point, et non des moindres : les comètes ont-elles joué un rôle dans l’apparition de l’eau et donc de la vie sur terre ? A partir de maintenant et jusqu’à l’été 2015, Place Gre’net rendra régulièrement compte du développement du programme Rosetta en sollicitant les chercheurs grenoblois de l’Ipag participant à cette extraordinaire aventure humaine et technologique Patrick Seyer