REPORTAGE – L’Ampérage organisait ce jeudi 9 janvier le premier débat des municipales à Grenoble. Le thème : les heures d’ouverture tardives pour les salles de spectacles et plus largement la politique culturelle menée dans la capitale des Alpes. A l’exception de Mireille d’Ornano*, tête de liste du Front national, tous les candidats ont pu se prêter au jeu des questions réponses pendant deux heures trente. Retour sur cette soirée d’échange.
© Chloé Ponset – placegrenet.fr
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“Coup de balai sur la paperasserie”
Les candidats, très attendus sur ce sujet par les associations culturelles locales, vont pouvoir tour à tour défendre leur position. Premier à se jeter à l’eau : Denis Bonzy. Le candidat Société civile divers droite et tête de liste de “Nous citoyens” n’hésite d’ailleurs pas à se lever pour s’adresser au public.Denis Bonzy. © Chloé Ponset – placegrenet.fr
Jérôme Safar. © Chloé Ponset – placegrenet.fr
Eric Piolle. © Chloé Ponset – placegrenet.fr
Matthieu Chamussy, Eric Piolle, Jérôme Safar, Philippe de Longevialle et Denis Bonzy. © Chloé Ponset – placegrenet.fr
“Pas là pour faire des chèques en bois”
Le dernier point soulevé est celui des subventions accordées aux associations culturelles grenobloises. Un sujet, là encore sensible, qui suscite l’inquiétude de bon nombre de petites structures. Mathieu Chamussy est, d’ailleurs, très clair à ce sujet. « Je ne suis pas venu pour faire des chèques en bois, compte tenu des finances publiques » lance le candidat UMP, avant d’attaquer les finances de la ville. « Il faut davantage de transparence pour garantir un minimum d’équité, avec notamment la création d’un open data accessible à tous et regroupant toutes les dépenses publiques » souligne-t-il.
A l’inverse, Eric Piolle estime « qu’il y a une richesse d’équipements qui a été entretenue par toutes les majorités. Et entretenir ces structures consomme beaucoup du budget municipal. Plutôt que de passer un coup de rabot un peu partout, il vaut mieux couper un bout et faire des choix un peu plus difficiles ». De quoi retrouver une marge de manœuvre selon lui. « Je ne suis pas là, non plus, pour faire des chèques en bois » tient à rappeler, à son tour, Denis Bonzy en réponse à son ancien rival à l’investiture UMP. « Il faut, pour la gestion du quotidien, un rapport direct avec une mairie de secteur à part entière » ajoute-t-il.
Philippe de Longevialle. © Chloé Ponset – placegrenet.fr
* Réaction de Mireille d’Ornano, candidate tête de liste du FN aux municipales de Grenoble (mise à jour le 11 janvier à 23h00) Suite au débat qui vient d’avoir lieu à l’Ampérage, à l’initiative du monde associatif culturel, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, je tiens à préciser que je n’ai jamais reçu la moindre invitation à participer, en ma qualité de candidate tête de liste aux prochaines municipales, à ce débat. Si je manquais donc à l’appel, comme il a été dit et écrit, c’est bien de la faute exclusive des organisateurs et non de la mienne. Bien sûr, je tiens à rassurer les Grenobloises et les Grenoblois : si le suffrage universel nous était favorable en mars prochain, nous veillerons à promouvoir une politique culturelle de qualité qui tiendrait compte à la fois de notre identité propre mais soucieuse aussi de respecter les sensibilités artistiques de chacun, sans heurter les consciences et la profondeur de nos traditions. Nous veillerons également, d’une manière scrupuleuse, à ce que les subventions allouées ne soient pas détournées de leur but déclaré et ce, à des fins bassement partisanes et politiciennes.