DÉCRYPTAGE – Ils sont souvent recyclables, mais pas toujours recyclés. Dans l’agglomération grenobloise, un déchet sur deux finit encore enfoui sous terre ou incinéré. État des lieux, alors que la Métro propose jusqu’au 24 novembre de multiples animations pour sensibiliser au tri, dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets.
© DR Métro
Aujourd’hui, on trouve encore 20 % de papier dans les poubelles grises de la Métro, alors que celui-ci devrait atterrir dans les conteneurs verts, dédiés aux emballages carton… La pédagogie et les campagnes se sensibilisation portées par Super Tri rencontrent toujours leurs limites face à la mauvaise volonté. Et si, à Voiron, les habitants ont déjà une troisième poubelle, dédiée aux seuls papiers, cette solution ne semble pas envisagée de si tôt dans l’agglomération grenobloise, où l’habitat, à 85 % collectif, est un facteur de difficultés. Même constat mitigé pour le verre : chaque année, 9 000 tonnes partent ainsi dans l’incinérateur, au lieu de finir dans les conteneurs dédiés. Résultat : il y a autant de verre dans les poubelles grises que dans les 900 colonnes à verre de l’agglomération.
Neuf cent colonnes à verre jalonnent le territoire de la Métro. Pourtant, 9000 tonnes de verre atterrissent encore dans la poubelle grise. © Patricia Cerinsek/placegrenet.fr
Trois à quatre kilos de textile sont récupérés par habitant et par an : le vêtement aussi se recycle. Mais on estime que seuls 10 % sont réutilisés en France. © Patricia Cerinsek/placegrenet.fr
Aujourd’hui, le papier est jeté avec les emballages carton. La troisième poubelle (comme ici à Voiron) n’est pas encore à l’ordre du jour de la Métro. © Patricia Cerinsek/ placegrenet.fr
Les déchets en chiffres
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Les déchets verts sont traités sur deux plate-formes dédiées : à La Buisse et Saint-Quentin-en-Isère. © Patricia Cerinsek