FOCUS – Grenoble-Alpes Métropole est candidate à l’accueil de rencontres de la Coupe du monde de rugby 2023 au stade des Alpes. La France est en compétition avec l’Irlande et l’Afrique du Sud pour en obtenir l’organisation. Une délégation de la Fédération française (FFR) était en visite à Grenoble le 7 février dernier. Parmi 19 candidatures, une dizaine de sites seront retenus si la France est désignée pays hôte en novembre prochain.
#France2023. Une bonne partie des 5,2 millions de téléspectateurs en moyenne qui ont suivi le match de France-Écosse (22−16), le 12 février dernier, a dû remarquer cette inscription sur le maillot des Tricolores. La France est candidate à l’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023.
Bernard Laporte, élu président de FFR en décembre 2016, a souhaité relancer cette candidature. La France a pris du retard face à l’Afrique du Sud et surtout l’Irlande qui est favorite. Mais ce retard ne semble pas insurmontable. Le savoir-faire français dans l’organisation de grands événements sportifs est reconnu. Et l’Hexagone dispose déjà des infrastructures nécessaires.
Parmi les 19 candidatures françaises pour accueillir des matches du Mondial 2023, figure celle de la métropole grenobloise avec le stade des Alpes. « Tous les atouts de la métropole correspondent parfaitement au cahier des charges fourni par la FFR », assure Fabrice Hugelé, 3e vice-président de la Métro.
Plusieurs atouts pour cette candidature
Parmi les atouts de la métropole, on peut citer d’abord sa localisation géographique attractive, avec son lien fort avec les montagnes. Un tissu économique tourné vers l’innovation et l’international. La gastronomie dauphinoise aussi, rugby et bonne chère étant souvent associés. « C’est une terre de rugby », ajoute Fabrice Hugelé. « L’Isère est dans les trois premiers départements de France en nombre de licenciés. Il y a aussi le stade des Alpes, moderne, tout en transparence. Avec ses 20 000 places, il peut être rempli complètement. Le pire pour un organisateur, c’est d’avoir un stade à moitié plein. »
Le 7 février, une première délégation de la FFR s’est rendue au stade des Alpes. Elle était conduite par Philippe Collin-Delavau, ancien directeur du stade de France. « On a eu plutôt un accueil assez positif, les signes qui nous sont donnés sont très encourageants. Maintenant, nous sommes 19 agglomérations et il faudra qu’il en reste 8 ou 10 à la fin. C’est une vraie compétition », souligne Fabrice Hugelé, également maire de Seyssins.
La Métropole rodée à l’accueil d’événements sportifs majeurs
Avec l’accueil du match de rugby France-Écosse des moins de 20 ans le 10 février, le stade des Alpes a pu marquer de précieux points. « Ça a un impact fort », confirme Fabrice Hugelé. « La délégation de la FFR a vite repéré qu’on avait organisé successivement, ces derniers mois, le match international de football féminin France-Brésil et un match de rugby international Canada-Samoa au début de la tournée d’automne et France-Écosse chez les moins de 20 ans. Elle connaît notre capacité à accueillir des événements internationaux. »
La lettre d’intention et les premiers éléments sur le point d’être envoyés
La prochaine étape importante pour la métropole grenobloise aura lieu dès la semaine du 20 au 26 février. Avec l’envoi d’une lettre d’intention et des premiers éléments qui composent sa candidature. Ses mots d’ordre ? « Innovation, solidarité, environnement exceptionnel, terre de tous les défis : économiques, sportifs », répond Fabrice Hugelé. « Ce qui nous rassemble, c’est cette capacité qu’ont les Dauphinois à relever les défis qui paraissent aussi hauts que leurs montagnes. »
La métropole grenobloise saura « avant le mois de juin » si le stade des Alpes fait partie des sites sélectionnés. La France présente en effet sa candidature le 1er juin. Il faudra toutefois attendre novembre pour savoir si, après 2007, elle accueillera de nouveau le Mondial de rugby en 2023.
Laurent Genin