FOCUS – Nouveau coup dur pour l’industrie isé­roise. Le fabri­cant de sirops Teisseire, pro­priété du groupe Carlsberg, a annoncé, jeudi 16 octobre 2025, la fer­me­ture de son site his­to­rique de Crolles d’ici avril 2026, dans le cadre d’une pro­fonde réor­ga­ni­sa­tion de ses acti­vi­tés. S’il assure que la pro­duc­tion res­tera en France, celle-ci devrait être relo­ca­li­sée au Havre, sur le site de Slaur-Sardet, son par­te­naire indus­triel. À Crolles, 205 postes sont concer­nés par ce plan social qua­li­fié « d’i­né­vi­table » par la direc­tion mais vive­ment dénoncé par des élus locaux et la CGT.

Le cou­pe­ret est tombé jeudi 16 octobre 2025, lors d’une réunion extra­or­di­naire du comité social et éco­no­mique. Les repré­sen­tants du per­son­nel ont appris la fer­me­ture pro­gram­mée de l’u­sine du fabri­cant de sirops Teisseire, ins­tallé à Crolles depuis 1971. Le plan de la direc­tion pré­voit en effet l’arrêt com­plet de la pro­duc­tion du site isé­rois à l’ho­ri­zon d’a­vril 2026.

Le fabri­cant évoque une situa­tion éco­no­mique et finan­cière « extrê­me­ment dif­fi­cile », aggra­vée par « un mar­ché du sirop en pleine muta­tion » et par « la hausse conti­nue des coûts de pro­duc­tion ». « Après avoir exploré toutes les solu­tions pos­sibles, ce pro­jet est devenu impé­ra­tif pour assu­rer la péren­nité de l’entreprise », explique la direc­tion de Teisseire.

L’usine de sirops Teisseire de Crolles. © Capture TF1

La société compte ainsi exter­na­li­ser sa force com­mer­ciale de ter­rain en la met­tant au ser­vice de la PME fran­çaise Marvesting et trans­fé­rer la pro­duc­tion au Havre, sur le site de Slaur-Sardet, son par­te­naire indus­triel. « L’accompagnement des col­la­bo­ra­teurs sera notre prio­rité abso­lue », assure tou­te­fois la direction.

« Ce pro­jet vise à pré­ser­ver l’héritage et le savoir-faire de Teisseire, tout en retrou­vant une tra­jec­toire de crois­sance ren­table », jus­ti­fie-t-elle. Aussi un cabi­net spé­cia­lisé, man­daté pour l’oc­ca­sion, va-t-il recher­cher un repre­neur du site de Crolles, ce afin de « don­ner toutes les chances à une solu­tion de reprise por­teuse et créa­trice d’emploi », indique la direction.