FOCUS – Alors que le Département de l’Isère a décidé de reti­rer sa sub­ven­tion au fes­ti­val Bien l’bour­geon, semble-t-il en rai­son de la pré­sence du rap­peur Médine dans la pro­gram­ma­tion, l’as­so­cia­tion Mix’arts s’a­dresse direc­te­ment au pré­sident Jean-Pierre Barbier dans une lettre ouverte signée par de nom­breux acteurs cultu­rels. Côté poli­tiques, cer­tains défendent la liberté de l’ar­tiste de se pro­duire, quitte à affi­cher quelques contra­dic­tions avec de pré­cé­dentes prises de position.

C’est un retrait de sub­ven­tion qui fait grand bruit. Alors que le fes­ti­val Bien l’bour­geon se tient à Gresse-en-Vercors du 29 au 31 mai 2025, son orga­ni­sa­teur, l’as­so­cia­tion Mix’Arts, a dénoncé par voie de com­mu­ni­qué l’an­nu­la­tion de la sub­ven­tion ordi­nai­re­ment ver­sée par le Conseil dépar­te­men­tal de l’Isère. Un com­mu­ni­qué rédigé sous forme de lettre ouverte adres­sée au pré­sident du Département Jean-Pierre Barbier, signée par une impor­tante liste de sou­tiens, dont de nom­breuses struc­tures culturelles.

Jean-Pierre Barbier, pré­sident du Département de l’Isère. © Florent Mathieu – Place Gre’net

La rai­son de ce retrait ? La pré­sence du rap­peur Médine parmi les artistes pro­gram­més pour la 8^e édi­tion du fes­ti­val. Ce que le Département ne confirme pas. Sollicitée par Place Gre’net, la col­lec­ti­vité se contente en effet d’une réponse aussi claire que laconique.

« La com­mis­sion per­ma­nente, réunie le 25 avril der­nier, a fait le choix de ne pas voter son aide à l’édition 2025 du fes­ti­val Bien l’bourgeon. En effet, les organes déli­bé­rants des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales appré­cient sou­ve­rai­ne­ment les sub­ven­tions qu’ils entendent accor­der dans le cadre de leurs com­pé­tences. »

Un rap­peur au cœur de plu­sieurs polémiques

Le rap­peur Médine a tenu par le passé des pro­pos contro­ver­sés qui valent à ses appa­ri­tions de sus­ci­ter par­fois des polé­miques. En 2023, après s’être fait traité de « déchet » par l’ac­trice et écri­vaine Rachel Khan, il répli­quait en qua­li­fiant la petite-fille de dépor­tés de « resKHANpée ». Un “calem­bour” mot dont il allait par la suite s’ex­cu­ser, affir­mant qu’il n’a­vait « pas en tête l’his­toire de sa famille ». Et avait même dési­gné auprès du Parisien l’an­ti­sé­mi­tisme comme un « poi­son [qu’il] com­bat depuis long­temps ».