FLASH INFO – Après avoir iden­ti­fié des émis­sions de pous­sières com­por­tant de la silice dans le cadre de tra­vaux au lycée Roger-Deschaux de Sassenage, la Région Aura et le rec­to­rat de Grenoble annoncent la mise en place de mesures de pré­cau­tion. À com­men­cer par le relo­ge­ment des 82 pen­sion­naires de l’in­ter­nat dans d’autres éta­blis­se­ments de l’ag­glo­mé­ra­tion grenobloise.

Ce sont pas moins de 82 élèves de l’in­ter­nat du lycée Roger-Deschaux de Sassenage qui ont été relo­gés dans d’autres lycées de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. En cause ? Des émis­sions de pous­sières com­por­tant de la silice, dans le cadre de tra­vaux de restruc­tu­ra­tion (sus­pen­dus depuis) réa­li­sés au sein de l’é­ta­blis­se­ment sco­laire. L’annonce a été faite par voie de com­mu­ni­qué com­mun de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du rec­to­rat de Grenoble, en date du lundi 14 avril 2025.

Ce sont, plus pré­ci­sé­ment, des « opé­ra­tions de sciage sur la façade ouest de l’in­ter­nat » qui ont entraîné les émis­sions de pous­sières en ques­tion. « Des mesures ont été réa­li­sées le 19 mars der­nier par un orga­nisme spé­cia­lisé », indique le com­mu­ni­qué. Résultat ? « Le rap­port détaillé a confirmé la pré­sence de silice sur une zone res­treinte du chan­tier ». Et la Région et le rec­to­rat d’as­su­rer que, « dès la com­mu­ni­ca­tion des ana­lyses opé­rées, la prio­rité a été don­née à l’information et à la pro­tec­tion des per­son­nels et des familles ».

Les élèves logés à l’in­ter­nat du lycée Roger-Deschaux de Sassenage sont dépla­cés dans d’autres éta­blis­se­ments de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise à cause d’é­mis­sions de pous­sières com­por­tant de la silice. © Google Maps

Lundi 14 avril dans l’a­près-midi, une réunion d’in­for­ma­tion s’est tenue pour les per­son­nels « direc­te­ment expo­sés ». Une note doit par ailleurs être par­ta­gée avec l’en­semble des per­son­nels, des élèves et des familles. Des mesures ont d’ores et déjà été prises, à com­men­cer par le relo­ge­ment des 82 internes de l’é­ta­blis­se­ment. Parmi eux, 24 étaient « héber­gés dans une zone non impac­tée par les tra­vaux », mais sont tout de même relo­gés « par mesure de pré­cau­tion », selon la Région et le rectorat.

Le relo­ge­ment concerne éga­le­ment cinq familles de per­son­nels de la Région, logées dans un bâti­ment atte­nant à l’in­ter­nat, et qui « se ver­ront pro­po­ser une solu­tion d’hébergement en dehors de l’établissement ». Un suivi médi­cal indi­vi­dua­lisé sera par la suite mis en place pour les agents et élèves concer­nés. Ceci « dans une démarche de pré­ven­tion solide pour suivre les per­sonnes poten­tiel­le­ment expo­sées ».

L’exposition répé­tée à la silice pré­sente des dan­gers sani­taires non négli­geables. L’Institut natio­nal de recherche et de sécu­rité (INRS) note en effet que celle-ci peut entraî­ner une irri­ta­tion des yeux et des voies res­pi­ra­toires pou­vant aller jus­qu’à « une fibrose pul­mo­naire irré­ver­sible nom­mée sili­cose », laquelle « n’apparaît en géné­ral qu’après plu­sieurs années d’exposition ». La Région et le rec­to­rat assurent qu’à ce stade, aucune alerte médi­cale n’est à signaler.