FOCUS – Plusieurs membres des conseils de famille de l’Isère ont démissionné de leurs sièges et se sont rassemblés devant la préfecture de l’Isère, lundi 20 janvier 2025. Objectif ? Dénoncer des « dysfonctionnements » au sein de ces instances d’autorité parentale pour les enfants pupilles de l’État, tant en matière de prises de décision que de représentation des personnes concernées.
Les droits des enfants pupilles de l’État sont-ils bafoués en Isère ? C’est, en substance, ce qui inquiète plusieurs structures, comme l’Association des assistants familiaux de l’Isère (Assfam 38), Enfance et famille d’adoption (EFA 38) ou l’Association départementale d’entraide des personnes accueilles en protection de l’enfance Repairs de l’Isère (Adepape Repairs 38). Lesquelles ont dénoncé des dysfonctionnements au sein des conseils de famille de l’Isère, à l’occasion d’un rassemblement devant la préfecture de l’Isère, lundi 20 janvier 2025.
Catherine Seguin, préfète de l’Isère, hérite du dossier des conseils de famille. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Le nombre de participants au rassemblement était modeste mais l’objectif n’était pas l’affluence, expliquent les associations. En vérité, la plupart des participants étaient membres des conseils de famille… et ne le sont plus. En amont de la mobilisation, ils ont en effet adressé par courriel leur démission de ces conseils à la préfecture de l’Isère.
Neuf démissions ont ainsi été envoyées sur les deux conseils isérois, qui comptent chacun huit membres… et ne peuvent techniquement se tenir si les effectifs ne sont pas au complet. En somme, une tentative de certains membres de bloquer la machine institutionnelle pour faire entendre leur voix.
L’association des enfants placés privée de représentation
Les conseils de famille ? Ce sont des instances détentrices de l’autorité parentale envers les enfants pupilles de l’État (à ne pas confondre avec les pupilles de la nation), autrement dit ceux qui ont perdu tout lien avec leurs parents ou leurs familles. Ils exercent un rôle de tutelle, sous l’égide de la préfecture, tandis que les enfants sont pris en charge par les services de l’Aide sociale à l’enfance (Ase), qui dépendent du Département. En Isère, les associations dénombrent 85 enfants pupilles de l’État.
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