FLASH INFO – Ce ven­dredi 15 sep­tembre 2023, jour­née de grève mon­diale pour le cli­mat, l’Union des étudiant.e.s de Grenoble (UEG) emboîte le pas aux jeunes acti­vistes de Fridays for future (FFF) qui orga­nisent une marche pour le cli­mat dans la capi­tale des Alpes. La mani­fes­ta­tion s’é­lan­cera à par­tir de 11 heures de la place de Verdun pour rejoindre le Jardin de ville.

« Ce n’est pas le cou­rage qui per­met de gagner une bataille mais la per­sé­vé­rance. » C’est en citant Wangari Maathai, prix Nobel de la paix en 2004, que les étu­diants de l’UEG, décla­rant leur plein sou­tien à FFF Grenoble, invitent à rejoindre cette marche pour le cli­mat et « une jus­tice éco­lo­gique et sociale ».

De fait, pour les étu­diants, il y a urgence. « La moyenne ther­mique mon­diale a battu tous les records (27,8 °C en moyenne le 24 août 2023) », rap­pellent-ils. Pas mieux pour la tem­pé­ra­ture mon­diale moyenne des océans qui a atteint 21,1 °C le 21 août, deve­nant ainsi, s’in­quiètent-ils, « l’une des tem­pé­ra­tures marines les plus chaudes jamais mesu­rées ». De plus, note l’UEG, « près de 81 000 hec­tares en Grèce et 15,6 mil­lions au Canada sont par­tis en fumée cet été ».

Marche pour le cli­mat à Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Dans le même temps, « 63 mil­liar­daires émettent autant de CO2 que 50 % de la popu­la­tion fran­çaise, pour­fendent les étu­diants. À l’échelle mon­diale, les 10 % des plus riches en émettent trois fois plus que les 50 % les plus pauvres ! »

« L’écologie du gou­ver­ne­ment n’est pas pour nous »

Les étu­diants de l’UEG dénoncent éga­le­ment « un État com­plice, plu­sieurs fois condamné pour son inac­tion cli­ma­tique ». Et qui, déplorent-ils, « aug­mente les fac­tures des 9 mil­lions de per­sonnes habi­tant des pas­soires éner­gé­tique plu­tôt que taxer les pro­fits de Total ». L’UEG ne s’ar­rête pas là. « L’État défend l’agro-industrie et impose la ter­reur contre le mou­ve­ment cli­mat en dis­sol­vant les Soulèvements de la Terre¹Le Conseil d’État a en réa­lité sus­pendu, le 11 août 2023 en référé la dis­so­lu­tion du mou­ve­ment. et Macron pro­pose plu­tôt que les col­lé­giens et col­lé­giennes plantent des arbres », dénoncent-ils.

Aussi, la cause est-elle enten­due : « L’écologie du gou­ver­ne­ment n’est pas pour nous, pour­suit l’UEG. C’est une éco­lo­gie de riches sans pla­ni­fi­ca­tion, qui sont sou­vent des nou­veaux visages du pro­duc­ti­visme. Nous avons besoin urgem­ment d’alternatives éco­lo­giques et sociales. »

Et d’in­vi­ter à pla­cer l’écologie au cœur des débats, dans les écoles et uni­ver­si­tés. Ce « en fai­sant grève pour que les États soient obli­gés d’assumer leur tra­jec­toire mor­ti­fère ou enfin d’a­gir pour sau­ver nos vies », conclut l’UEG.