FOCUS - La communauté éducative du collège grenoblois Lucie-Aubrac lance une grève reconductible, à compter du lundi 23 janvier 2023. En cause ? La «réduction drastique» de moyens octroyés à ce collège du quartier Villeneuve classé en « réseau éducation prioritaire renforcée » pour la rentrée suivante. De son côté, la direction académique des services de l’Éducation nationale de l'Isère (Dasen) dément, estimant avoir procédé à une «très légère baisse pour rétablir l'équité entre les collèges en difficulté».
À la rentrée 2023, le collège Lucie-Aubrac de la Villeneuve, qui a ouvert ses portes en janvier 2022 à Grenoble, pourrait perdre 26 heures d'enseignement, alors qu'il est classé en réseau d'éducation prioritaire renforcée (Rep+). Un label signifiant qu'il fait partie des établissements en France ayant les plus grandes concentrations de difficultés sociales.
Tombée le 16 janvier, cette décision venue du rectorat a immédiatement soulevé l'indignation et la protestation au sein de la communauté éducative. «Les élèves de la Villeneuve ont besoin de dispositifs [de soutien, d'heures en petits groupes, etc. Ndlr.] pour progresser et avoir les mêmes chances de réussir leur scolarité que dans n’importe quel autre collège», assènent les enseignants.
Lesquels espèrent faire revenir le rectorat sur sa décision en lançant une grève reconductible dès ce lundi 23 janvier 2023. Un rendez-vous est par ailleurs d'ores et déjà prévu le lendemain.
« Le collège avait bénéficié d'un accompagnement spécifique en 2022 »
Contacté ce vendredi 20 janvier, Patrice Gros, inspecteur et directeur académique des services de l’Éducation nationale de l’Isère (Dasen) de l'Isère se défend d'avoir procédé à une coupe drastique "injuste" qui pénaliserait l'établissement. Lui évoque une «très légère baisse à la rentrée prochaine».
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