FOCUS – À Grenoble, le nouveau siège de la Métropole vient de franchir une nouvelle étape, au forceps. Après quatre heures de débat et près de deux heures d’interruption de séance et de négociations en coulisses du conseil métropolitain, le projet a été voté, beaucoup d’élus s’étant finalement abstenus. Il reviendra donc au cabinet d’architecte autrichien Baumschlager Eberle de rénover et d’agrandir l’Hôtel métropolitain pour près de 80 millions d’euros.

Les travaux du futur siège de la Métropole de Grenoble ont été confiés, non sans débat et négociations, à un cabinet d’architecte autrichien.
L’extension-rénovation du siège de la Métropole de Grenoble vient de franchir une nouvelle étape… au forceps. Le 29 janvier, par 54 voix pour, 13 contre et 48 abstentions, les conseillers métropolitains ont voté l’attribution du marché de maîtrise d’œuvre au cabinet d’architecte autrichien Baumschlager Eberle.
Moyennant 79,6 millions d’euros – dernier chiffrage du coût des travaux –, la Métropole de Grenoble va donc se doter de nouveaux locaux, reconstruits sur les actuels, agrandis, et adossés à un parking de 500 places. Après trois ans d’étude, il y avait urgence pour son président Christophe Ferrari.
Car les locaux ne sont pas seulement vétustes et inadaptés. Énergivore, le bâtiment principal, le Forum, est une véritable passoire thermique. Il n’est surtout pas aux normes réglementaires, notamment au regard des normes incendie. « Comment peut-on accepter que depuis vingt ans des avis négatifs en matière de sécurité puissent demeurer et faire l’objet de sauts de sauterelle, d’un mandat à l’autre ? », s’est insurgé le président de la Métro lors du conseil métropolitain.
Dispersés sur huit sites, les agents de la Métropole seront demain regroupés dans un seul
Les EELFI grenoblois sont vraiment des champions hors catégorie du double langage. Ils auraient pu voter contre le projet pour le bloquer, mais c’est pas ce qu’ils voulaient. Alors ils se sont abstenus, c’est à dire qu’en fait ils ont voté pour mais sans se mouiller.
Qui ne dit mot consent. Un pognon de dingue (86 M€ !) va donc être dépensé avec leur consentement mais sans qu’ils l’aient dit.
Une énorme hypocrisie de plus, bien dans la ligne de toutes les autres. Dont tout dernièrement l’abattage des plus beaux arbres de la place Victor Hugo pour « renouveler les arbres qui ne grandissent plus », comme l’a dit leur élu « fraîcheur » (sans ombre) et « biodiversité » (sans grands arbres).