FIL INFO — Le député de la première circonscription de l’Isère Olivier Véran annonce défendre un amendement pour permettre une expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Objectif ? Permettre aux patients d’avoir accès à des traitements « sûrs et de qualité », évaluer l’adhésion du corps médical et obtenir les premières données scientifiques françaises sur la question.
« Le cannabis thérapeutique, en tant que député j’y suis favorable, en tant que médecin neurologue j’en suis convaincu ! » Le député de la première circonscription de l’Isère Olivier Véran, qui saluait il y a un an la création d’un comité scientifique sur le cannabis thérapeutique, défend ainsi un amendement en faveur de ce traitement, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Son objet : permettre une expérimentation de son usage réglementé durant deux ans.
« La France connaît en paradoxe qu’il convient de lever : la prescription médicale de tels traitements est autorisée, mais se les procurer est interdit », affirme le député. Plusieurs médicaments ont cependant obtenu une autorisation sur le marché français, notamment l’Epidyolex. Mais le parlementaire estime que des patients se mettent en danger en se procurant des traitements via le trafic ou « l’autoproduction ».
Avoir accès à des médicaments « sûrs et de qualité »
Sa proposition ? « L’expérimentation permettra d’évaluer en situation réelle la pertinence du circuit de prescription et de délivrance, l’adhésion des professionnels de santé et des patients à ces conditions et aussi d’obtenir les premières données scientifiques françaises dans les principales indications retenues », décrit Olivier Véran. L’expérimentation permettrait également d’avoir accès à une médication « sûre et de qualité ».
À titre thérapeutique, le cannabis est utilisé dans le traitement de pathologies et de nombreuses douleurs, en prévention des crises d’épilepsie ou encore dans le cadre de chimiothérapies. Le cannabis récréatif est, de son côté, en voie de légalisation dans plusieurs pays du monde. Il est notamment légal au Canada depuis fin 2018, ainsi que dans plusieurs États des États-Unis.