FIL INFO – Aux côtés d’un de ses collègues parisiens, le député En marche de la deuxième circonscription de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy dépose un projet de loi pour la création d’un statut de « citoyen sauveteur ». Objectif ? Lutter contre la « fatalité » des décès liés aux arrêts subits du cœur.
Le député En marche de la deuxième circonscription de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy s’intéresse aux cœurs des Français… et à leurs arrêts subits et inopinés. Accompagné de son collègue Hugues Renson, député de la treizième circonscription de Paris, le parlementaire isérois dépose une proposition de loi pour créer un statut de « citoyen sauveteur ».
Auprès de nos confrères de LCI, Jean-Charles Colas-Roy rappelle que l’arrêt cardiaque subit représente entre 40 000 et 50 000 décès en France chaque année. « C’est considéré comme un fatalité, on en parle peu, alors que c’est dix fois plus que les morts par accidents de la route ! », déplore-t-il. Le député isérois connaît bien le sujet, pour avoir en 2006 prodigué les premiers secours sur son épouse, touchée par un arrêt cardiaque.
Dédouaner les sauveteurs en cas de préjudice non intentionnel
Le principe du statut de citoyen sauveteur, tel que l’envisage les deux députés ? Former des personnes aux « gestes qui sauvent », autrement dit au massage cardiaque face à une personne touchée par un arrêt subit du cœur. L’urgence vitale est en effet de mise : « Si aucun soin n’est pratiqué dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque, les chances de survie sont quasi nulles », rappelle la Fédération française de cardiologie.
Mais le statut ne concerne pas que la formation et n’a pas uniquement une valeur symbolique, quand bien même le député de l’Isère insiste sur le terme « citoyen » au sein de son intitulé. Le citoyen sauveteur serait aussi dédouané de toute responsabilité en cas de « préjudice non intentionnel ». Un massage cardiaque peut, par exemple, occasionner des fractures des côtes. Un risque qui pèse peu quand il s’agit de faire repartir le cœur d’une personne en danger de mort.
Les deux parlementaires En marche insistent également sur une meilleure signalétique et un meilleur entretien des défibrillateurs, ainsi que sur le renforcement des sanctions en cas de dégradations de ce type de matériel. Depuis l’adoption d’une loi au mois de juin 2018, les défibrillateurs cardiaques sont obligatoires dans les établissements recevant du public, tels que les administrations, les salles de spectacle ou encore les centres commerciaux.
FM