FIL INFO – Le Conseil départemental de l’Isère annonce prendre à sa charge 7 millions d’euros de déficit d’une quinzaine de Services d’aides et d’accompagnement à domicile (Saad). En retour, les structures concernées suivront un accompagnement renforcé du Département, afin de développer un « modèle économique plus pérenne et viable ».
Pour le Conseil départemental de l’Isère, c’est un véritable « sauvetage ». Plusieurs Services d’aides et d’accompagnement à domicile (Saad) du département étant dans une situation financière très difficile, voire désespérée pour certains, le Département a pris la décision de reprendre à son compte les déficits afin « d’assainir leurs comptes ».
Pourquoi un tel geste ? « Cette mesure de sauvetage a pour but de pérenniser le service délivré par ces organismes aux personnes en situation de pertes d’autonomie », expliquent les services du Conseil départemental. Qui attendent des structures concernées qu’elles s’engagent en retour à ne plus être en déficit, et à « améliorer le service rendu ».
7 millions d’euros de déficits pris en charge par le Département
Le dispositif a donné lieu à une contractualisation en bonne et due forme entre les Saad et le Département, accompagnée de mesures d’accompagnement renforcé « pour s’assurer que les engagements pris seront tenus ». Une quinzaine de Saad sont concernés par cette reprise, représentant au total la somme de 7 millions d’euros, désormais à la charge de la collectivité.
La décision sera soumise aux votes durant la séance publique du Département du 30 mars 2018. Mais son président Jean-Pierre Barbier annonce d’ores et déjà la couleur : « Nous allons maintenant les accompagner vers un modèle économique plus pérenne et viable qui permettra de sécuriser tant l’avenir des salariés de ces structures que de leurs bénéficiaires », déclare-t-il.
Un effort supplémentaire de 1,3 million d’euros sur les prestations
Le Département annonce par ailleurs, dans le cadre de la loi d’Adaptation de la société au vieillissement (ASD), mettre en place un tarif unique de prise en charge pour les usagers de Saad bénéficiaires de l’allocation personnes âgées (Apa) ou de la prestation de compensation de handicap (PCH).
Le tarif en question sera fixé à 21 euros par heure d’intervention, soit « un effort supplémentaire de 1,4 million d’euros », précisent les services départementaux. Une réforme de la tarification qui sera effective dès le 1er avril 2018.
Le Conseil départemental fait enfin savoir que d’autres moyens supplémentaires, allant de 1 à 13 euros l’heure, seront alloués aux Services d’aide à domicile prêts à accepter des accompagnement plus complexes. Par exemple en direction des personnes en grande dépendance, dans le cadre d’interventions nocturnes ou encore dans des zones rurales ou montagneuses isolées.