Une « course aux électrons » autant qu’une course à la vulgarisation. L’édition 2017 du concours national Ma thèse en 180 secondes a été remportée par Sabrina Fadloun, doctorante de la Communauté Université Grenoble Alpes (Comue). C’est la seconde fois en quatre ans qu’un doctorant grenoblois remporte le concours.
Sabrina Fadloun est doctorante en deuxième année au laboratoire Simap (Science et ingénierie des matériaux et procédés) et au CEA-Léti (Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information). L’intitulé de sa thèse ? « Étude d’un procédé de dépôt de cuivre par MOCVD pour la réalisation de vias traversants à fort facteur de forme pour l’intégration 3D. »
Sabrina Fadloun représentera la France lors de la finale internationale en septembre
Un sujet compliqué pour les néophytes, qu’elle a pourtant réussi à résumer en trois minutes, à grands renforts de métaphores. Escaliers, ascenseur, Minitel et Smartphone… Si les subtilités nous échappent, au moins comprenons-nous pourquoi les électrons ont besoin d’un « bon » revêtement en cuivre. En attendant de pouvoir les transformer en « Usain Bolt » du monde des atomes.
La présentation a su séduire, puisque Sabrina Fadloun a obtenu le premier prix du jury et du public. Une récompense qui lui permet d’accéder à la finale internationale. La doctorante représentera ainsi la France à Liège, le 28 septembre prochain. En 2015, le Grenoblois Alexandre Artaud, également vainqueur de la finale nationale, avait obtenu le deuxième prix du jury et du public durant la finale internationale
Vingt heures de coaching spécial pour préparer les doctorants
La préparation à ce concours est pour le moins studieuse, ainsi que l’indique la Comue. « Pour préparer au mieux ses candidats à la compétition, le Collège doctoral de la Communauté Université Grenoble Alpes avait organisé un coaching spécial d’une vingtaine d’heures entre mars et avril », indique-t-elle. Treize doctorants avaient ainsi bénéficié d”« une initiation aux techniques d’improvisation théâtrale », assurée par Ludovic Lecordier, formateur chez Spontanez-nous.
Le concept de Ma thèse en 180 secondes, concours de vulgarisation scientifique, est né en Australie en 2008, créé par l’Université de Queensland sous le nom de Three Minutes Thesis. Il a fait son apparition en France en 2014, organisé par le CNRS et la Conférence des présidents d’université (CPU), en partenariat avec la Caisse des dépôts, la Casden, la MGEN, France Inter, France 3, la Mairie de Paris et le Crous de Paris.
FM