L’Inde devient le 22e pays à rejoindre l’ESRF, le synchrotron européen de Grenoble. L’équipement de recherche fondamentale, qui fait l’objet d’une gouvernance internationale dont la France et l’Allemagne sont les deux piliers, s’adjoint ainsi un partenaire de plus, portant à 13 le nombre de ses pays membres et à 9 le nombre de ses pays associés.
L’accord, qui a été signé entre Francesco Sette, directeur général de l’ESRF et le RCB (Centre régional pour la biotechnologie), représenté par son directeur exécutif Sudhanshu Vrati, se traduit par une prise de participation à hauteur de 0,66 %, plaçant l’Inde juste devant l’Afrique du Sud, parmi les contributeurs.
Pendant trois ans, les scientifiques indiens auront donc accès au synchrotron européen et à sa source de rayonnement pour mener leurs recherches publiques, notamment en biologie structurale. Une étape de plus dans un partenariat engagé dès 2009 avec la signature d’un premier protocole d’entente entre l’ESRF et l’Institut national d’immunologie indien. Lequel s’était traduit, dès janvier 2010, par la gestion et le fonctionnement d’une ligne de lumière à l’ESRF par la communauté indienne de cristallographie macromoléculaire en collaboration avec le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL).
Un nouvelle source de rayonnement synchrotron en 2020
L’Inde rejoint l’ESRF à une période stratégique. L’ESRF va en effet installer en 2020 une nouvelle source de rayonnement synchrotron appelée EBS (source de lumière extrêmement brillante) dont les performances – des rayons X cent fois plus lumineux – vont permettre de nouvelles avancées dans l’exploration de la matière vivante et des matériaux. Le tout moyennant un investissement de 150 millions d’euros.
PC
Photo : P. Ginter / ESRF