REPORTAGE VIDÉO – La Clinique des Cèdres, acteur majeur de la région en orthopédie et en traumatologie organisait, ce samedi 26 novembre, la première Journée « Live surgery » sur son site d’Échirolles. L’occasion pour les quelque 250 professionnels de la santé présents d’échanger avec les équipes chirurgicales lors d’interventions sur l’appareil locomoteur diffusées en direct.
Sur l’écran, un bloc opératoire où un chirurgien, un médecin anesthésiste, un instrumentiste et une infirmière s’affairent autour d’un patient dont ils vont « stabiliser dynamiquement le rachis ». Les gestes sont sûrs, parfois impressionnants – notamment lorsqu’il est fait usage d’un marteau – et révèlent une maîtrise assez bluffante du geste chirurgical.
Plus de deux cents personnes suivent l’opération en direct, ce samedi 26 novembre, dans la salle de conférences de la clinique des Cèdres. Celle-ci a été transformée en salle de projection, à l’occasion de la première Journée de chirurgie en direct – ou Live surgery – organisée par l’établissement de soins privés d’Échirolles.
Thème de la journée : la pathologie ostéo-ligamentaire du sportif
L’assistance, essentiellement composée de professionnels de santé, ne perd pas une miette de l’opération en cours, grâce aux objectifs très indiscrets – mais c’est assumé – de caméras judicieusement disposées dans le bloc. Tout en opérant, le praticien commente les images retransmises en direct, tandis que des chirurgiens posent des questions dans la salle sur l’intervention en cours. Des échanges pour la plupart très techniques… et parfaitement inintelligibles pour le commun des mortels. Quatre opérations différentes portant sur l’appareil locomoteur ont ainsi été réalisées par des équipes de la clinique au cours de la journée,
Retour en images sur la matinée de cette première Journée de chirurgie live orthopédique, qui se proposait d’explorer le thème de la pathologie ostéo-ligamentaire du sportif, une des spécialités de la clinique des Cèdres.
Reportage Joël Kermabon
Le plus gros service de chirurgie orthopédique de l’Isère
« Le pôle d’orthopédie de la clinique des Cèdres est un de ses développements majeurs de ces vingt dernières années avec pour aboutissement cette journée », se félicite Guillaume Richalet, son président directeur général. L’objectif de cette opération de communication ? « Marquer les esprits en faisant la démonstration de ce que nous pouvons proposer, de notre savoir-faire de haut niveau, explique un chirurgien qui opérait encore, quelques instants plus tôt, sous l’œil des caméras. Tout en rappelant qu’il s’agit du plus gros service de chirurgie orthopédique du département, sinon de la région.
Cet événement permet en outre aux praticiens d’échanger avec les partenaires de la clinique : médecins du sport, rhumatologues, internes, kinésithérapeutes et autres spécialistes médicaux ou para-médicaux présents dans la salle. « Il peuvent ainsi voir plus précisément ce que nous faisons ici », précise Guillaume Richalet.
Qui ne manque pas de rappeler que, bien que le centre ostéo-articulaire ne soit pas universitaire, sa notoriété est devenue telle que l’Agence régionale de santé (ARS) lui a accordé la création d’un poste d’interne en orthopédie. Une véritable consécration, qui « conforte les praticiens dans leur mission d’enseignement déjà bien établie tant au niveau national qu’international », souligne la direction de la clinique.
« Nous voulons ce qu’il y a de meilleur pour le patient »
Quant aux aspects financiers, ils ne sont pas mis sous le tapis. Si la clinique, entreprise privée, a éprouvé le besoin de communiquer de manière aussi spectaculaire sur ses activités, c’est aussi dans le but de convaincre les prescripteurs de continuer à lui envoyer des patients. « Nous sommes une structure libérale, nous n’avons pas le droit à la faute », expose Guillaume Richalet.
Raison pour laquelle la clinique poursuit en permanence une politique d’investissement offensive et résolument moderniste afin de rester à la pointe des avancées technologiques dans son domaine.
Des exemples ? « Tous les blocs ont été équipés en technique de chirurgie 3D et le centre a massivement investi dans la biologie moléculaire », cite le président directeur général, entre autres initiatives. Qui fait – chassez l’entrepreneur, il revient au galop – preuve d’un certain pragmatisme. « Ce que nous voulons c’est le meilleur pour le patient. Parce que, indirectement, si le patient a le meilleur, nous nous bénéficierons des retombées après », résume Guillaume Richalet convaincu des vertus du bouche à oreille.
« Ça m’aidera dans le suivi de mes patients »
Et que pensent de cette journée les professionnels du secteur, autres chaînons du parcours de soins ? La plupart nous ont confié leur satisfaction de rencontrer les hommes et les femmes qui composent, à leurs yeux, ces équipes d’excellence. Autant que d’avoir pu constater, de visu, leur maîtrise du geste opératoire, renforçant ainsi, si besoin était, la confiance en ceux à qui ils confient leur patients.
L’opération comporte également un intérêt pédagogique. « J’ai pu observer des opérations et ainsi me faire ma propre idée des problématiques qui leur sont liées. Ça m’aidera vraiment dans le suivi de mes patients et me permettra de mieux leur expliquer comment ils vont être opérés », nous confie un médecin du sport.
Pour d’autres, le côté spectaculaire des opérations a été une vraie révélation. Ainsi, cette kinésithérapeute admirant le savoir-faire des praticiens qui, au détour de la conversation, confiera avoir été « très impressionnée par la séquence où un chirurgien a utilisé un marteau pour frapper sur un os… ».
Joël Kermabon