Les députés ont voté mercredi 12 octobre, contre l’avis du gouvernement, un amendement pour faciliter « les tirs de prélèvement » de loups, dérogeant au cadre juridique national et européen. Alors que l’acte 2 de la Loi Montagne est en cours d’examen, les élus de l’Assemblée nationale veulent que « les moyens de lutte contre les grands prédateurs d’animaux d’élevage » soient adaptés aux territoires de montagnes.
Comprendre que les abattages de loups soient facilités dans les zones où le pastoralisme est menacé. Dans le collimateur des députés : le statut d’espèce protégée dont bénéficie le loup depuis 1979. Un statut qui bat de l’aile depuis que la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a entrepris une démarche auprès de la Convention de Berne pour que les modes de gestion du loup soient adaptés en fonction de leur présence sur le terrain.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, Jean-Michel Baylet, a tenté de plaider en faveur de la politique actuelle et le relèvement de 12 à 36 du nombre de loups pouvant être abattus chaque année.