PROGRAMME – La nuit, l’ambiance est propice au calme et au mystère. Une période idéale pour les amateurs d’art. Ce week-end, les noctambules pourront ainsi découvrir les collections permanentes ou temporaires des musées grenoblois à l’occasion de la Nuit des musées.
Cette année, 52 musées isérois ont la permission de minuit les 18 et 19 mai. À Grenoble, les institutions culturelles ont imaginé des rendez-vous favorisant l’échange avec le public. Des lectures théâtralisées, des concerts, des animations et des parcours qui offrent un regard nouveau sur le travail des artistes.
Créée en 2005, la petite sœur du Printemps des musées est née de l’envie des pays de l’Union européenne de rendre la culture accessible à des publics divers. À travers des parcours inédits et des spectacles originaux, les musées œuvrent essentiellement à conquérir un public jeune et familial.
La nuit européenne des musées est l’occasion de redécouvrir certaines collections permanentes. Le Musée de Grenoble choisit ainsi un cheminement ludique à travers les œuvres d’art, en proposant aux visiteurs des lectures, danses et commentaires improvisés par des personnages loufoques. Les petits clins d’œil humoristiques ponctuent la visite des noctambules.
Béatrice Mailloux, médiatrice culturelle depuis près de vingt ans, s’amuse avec les expressions françaises, mêlant la couture à l’art de la peinture. Elle nous explique ce que signifie « être cordon bleu ».
Céline Carrier initiera les visiteurs aux pas de danse d’Andy Warhol, devant l’un de ses tableaux représentant Jacky Kennedy.
Pour les amateurs de photographie, le musée de l’Ancien Evêché donne une atmosphère à l’exposition Les Alpes de Doisneau et met en valeur la plume de l’artiste humaniste. Henri Thomas, de la Compagnie du jour, propose la lecture de certains passages choisis des ouvrages de Robert Doisneau, tels que À l’imparfait de l’objectif, La Transhumance ou encore Ballade pour violoncelle.
Des rendez-vous inattendus
De son côté, le Museum de Grenoble organise une « folle nuit des Zanimo » pour les enfants avec des ateliers de bricolage, de maquillage et des jeux, notamment autour de l’exposition Zanimo dans l’agglo. Les noctambules pourront également prendre part au parcours sensoriel dans le jardin des plantes ou se laisser transporter par un instrument étonnant : le hung. Démonstration.
Dans la lignée de l’exposition Les dessous de l’Isère, le musée dauphinois poursuit son effeuillage avec le cabaret de Melle Arthur, un spectacle humoristique décalé de chansons lyriques décoiffantes et parfois osées.
Le musée Hébert à la Tronche a choisi la lecture de textes italiens pour accompagner l’exposition des photographies en noir et blanc de la campagne italienne prises par Madame Hébert entre 1885 et 1890. Petit extrait du roman Le poids du papillon d’Erri De Luca, lu par Diane de Montlivault.
Le musée archéologique de Grenoble, laisse place quant à lui à la musique grâce au spectacle Homocordus de la Compagnie les Inédits – Zorozora qui évoque l’histoire du violon, comme l’explique Richard Navarro, scénariste et metteur en scène :
Voici un petit extrait de ce spectacle décalé, en avant-première :
Laissez-vous donc tenter par ces rendez-vous inattendus au cœur de la nuit grenobloise. Pour les plus connectés, la nouvelle application de la Nuit européenne des musées, créée en partenariat avec Urban Pulse, propose des parcours thématiques, des alertes sur les temps d’attente à l’entrée des musées, ainsi qu’un live-tweet grâce au hashtag (#)NDM13. Emeline Wuilbercq & Lucas Piessat