FLASH INFO – Le patron du res­tau­rant Ici Grenoble a retrouvé les Unes de Charlie Hebdo qu’il avait affi­chées tota­le­ment van­da­li­sées. Les faits se sont pro­duits dans la nuit du 9 au 10 jan­vier 2025. Les affiches se trou­vaient sur les murs exté­rieurs de l’établissement, rue du Vieux Temple. Le par­quet de Grenoble a ouvert une enquête pour vol et dégra­da­tion en rai­son de la religion.

Engagé de longue date, Pierre Pavy, le patron du res­tau­rant gre­no­blois Ici Grenoble, a pour habi­tude d’afficher des Unes de Charlie Hebdo sur les murs de ses éta­blis­se­ments. Et pour les dix ans du mas­sacre de la rédac­tion du jour­nal sati­rique, il a réitéré l’opération. Sauf que les affiches expo­sées sur les murs exté­rieurs, rue du Vieux Temple, n’ont pas tenu très longtemps.

Le res­tau­rant Ici Grenoble, dont l’en­trée se trouve rue du Vieux Temple. © Ici Grenoble

Il y avait quatre affiches. Dans la nuit du 9 au 10 jan­vier 2025, elles ont été dégra­dées. Deux d’entre elles ont été cas­sées et van­da­li­sées. Les deux autres ont été retrou­vées par terre. Le par­quet de Grenoble a ouvert une enquête pour vol et dégra­da­tion en rai­son de la reli­gion, le 11 jan­vier 2025. « La peine encou­rue est de six ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende », a alors pré­cisé Eric Vaillant, pro­cu­reur de la République.

Une habi­tude pour un res­tau­ra­teur engagé

Pierre Pavy est un res­tau­ra­teur engagé. Il affi­chait régu­liè­re­ment des Unes de Charlie Hebdo, et ce depuis 2006. A l’époque, il pos­sé­dait le 5, au musée de Grenoble. En 2011, des cock­tails molo­tov avaient visé son res­tau­rant. Résultats des courses : des dégâts chif­frés à 10 000 euros sur sa terrasse.

« Nous ne nous atta­quons à per­sonne en par­ti­cu­lier mais nous vivons dans un pays laïc où existe le droit au blas­phème, a‑t-il expli­qué au Dauphiné libéré. Un pays où l’on peut se moquer des grands et des dieux ». Ne res­tent actuel­le­ment que les affiches que le res­tau­ra­teur a pla­car­dées à l’intérieur de son éta­blis­se­ment. Cet acte de van­da­lisme l’aurait pro­fon­dé­ment tou­ché, celui-ci se pré­sen­tant comme « un ami » du dessinateur.