Marketa Vondrousova occupait la 400e place mondiale au moment de l'Engie Open de l'Isère 2017. Aujourd'hui la Tchèque est 56e. © Olivier Mamy

Open de l’Isère du 3 au 11 février : « un moment de com­mu­nion entre tous les clubs de tennis »

Open de l’Isère du 3 au 11 février : « un moment de com­mu­nion entre tous les clubs de tennis »

TROIS QUESTIONS À – Président du Grenoble Tennis, Christian Gaudin a pré­senté mardi 30 jan­vier les grandes lignes du 8e Engie Open de l’Isère au conseil dépar­te­men­tal. Ce tour­noi fémi­nin inter­na­tio­nal, avec une dota­tion de 25 000 dol­lars, aura lieu du 3 au 11 février à la halle de ten­nis de Grenoble. L’épreuve est deve­nue un ren­dez-vous impor­tant bien que, cette année, sa place dans le calen­drier ne soit pas idéale.

Christian Gaudin, président du Grenoble Tennis. © Laurent Genin

Christian Gaudin, pré­sident du Grenoble Tennis. © Laurent Genin

L’Engie Open de l’Isère est-il la vitrine du Grenoble Tennis ? Et en quoi est-ce un han­di­cap pour vous qu’il soit décalé d’une semaine cette année ?

Christian Gaudin : C’est une vitrine, comme l’est aussi le Trophée de la Ville de Grenoble [du 13 jan­vier au 11 février, ndlr]. Nous sommes le seul club en Dauphiné-Savoie à pou­voir pré­sen­ter au public des tableaux de cette qua­lité [au niveau des engagé(e)s]. Plus de cent béné­voles sont mobilisés.

Pendant toute l’année, nous lut­tons contre les autres clubs. Ce qui est magni­fique, c’est que pen­dant cet évé­ne­ment il y a un moment de com­mu­nion avec eux. Il n’y a pas que des per­sonnes du Grenoble Tennis qui viennent nous aider. Nous voyons énor­mé­ment de pré­si­dents et de joueurs d’autres clubs passer.

La présentation du tournoi a eu lieu au conseil départemental de l'Isère. © Laurent Genin

La pré­sen­ta­tion du tour­noi a eu lieu au conseil dépar­te­men­tal de l’Isère. © Laurent Genin

C’est un han­di­cap d’avoir dû modi­fier les dates, dans la mesure où nous aurions eu un meilleur tableau fémi­nin. Nous tom­bions nez à nez avec la Coupe Davis [com­pé­ti­tion par équipes chez les hommes, à Albertville du 2 au 4 février, ndlr]. Ce n’était pas très bon pour nous en matière de cou­ver­ture médiatique.

« Nous aurons mal­gré tout un tableau très intéressant »

Nous avons demandé à l’ITF, la Fédération inter­na­tio­nale de ten­nis, de modi­fier ces dates. Elle nous a pro­posé deux choix : soit du 3 au 11 février, soit du 11 au 18. La semaine du 11 au 18 tombe pen­dant les vacances sco­laires. Beaucoup de gens partent, donc nous ris­quions d’avoir un public moins impor­tant. Nous avons dû choi­sir du 3 au 11.

C’est un frein parce que cette semaine-là cor­res­pond à un pre­mier tour de Fed Cup [l’équivalent de la Coupe Davis chez les femmes]. Il y avait des filles dans les cent pre­mières mon­diales qui devaient être pré­sentes pour l’Engie Open de l’Isère mais qui, jouant pour leur pays, ne peuvent pas venir.

Marketa Vondrousova occupait la 400e place mondiale au moment de l'Engie Open de l'Isère 2017. Aujourd'hui la Tchèque est 56e. © Olivier Mamy

Marketa Vondrousova occu­pait la 400e place mon­diale au moment de l’Engie Open de l’Isère 2017. Aujourd’hui, la Tchèque est 56e. © Olivier Mamy

Nous aurons mal­gré tout un tableau très, très inté­res­sant. Il cor­res­pond à un 50 000 dol­lars pen­dant la période esti­vale. La mieux clas­sée, la Luxembourgeoise Mandy Minella, occupe la 151e place mon­diale. L’Ukrainienne Katarina Zavatska, qui n’a pas encore 18 ans, grim­pera les éche­lons comme Marketa Vondrousova qui a gagné l’année der­nière. 400e à l’époque, elle est aujourd’hui 56e.

Beaucoup de Françaises seront pré­sentes dont Amandine Hesse. Nous aurons aussi la Suissesse Amra Sadikovic qui est licen­ciée au Grenoble Tennis. Il faut éga­le­ment se sou­ve­nir que des grandes cham­pionnes comme Karolina Pliskova, ex-numéro une mon­diale, Marion Bartoli ou Caroline Garcia ont fait leurs armes, plus jeunes, sur l’Open de l’Isère.

Le tour­noi fran­chit-il une marche cette année ? Quelles sont les nouveautés ?

Christian Gaudin : Nous com­men­çons à gagner en noto­riété. J’espère qu’il y aura de plus en plus de monde pour assis­ter aux matches. Je pense que ce sera plein pour les finales, comme l’année der­nière. 700 per­sonnes y avaient assisté. C’était du jamais-vu au Grenoble Tennis.

Christian Gaudin, président du Grenoble Tennis depuis 17 ans. © Laurent Genin

Christian Gaudin, pré­sident du Grenoble Tennis depuis 17 ans. © Laurent Genin

Nous avons une contrainte cette année que nous impose l’ITF : la sécu­rité. Par rap­port aux atten­tats, nous avons été obli­gés de mettre en place un sys­tème pour fil­trer et fouiller le public. Nous sommes obli­gés de prendre une société de sécu­rité. Cela a un coût sup­plé­men­taire de 15 000 euros. C’est un gros pro­blème sur le plan financier.

Une autre pro­blé­ma­tique impor­tante est en train de se déve­lop­per : celle des paris en ligne. L’ITF nous a fait savoir que dans des tour­nois pré­cé­dents des jeunes filles avaient été mena­cées de mort pour perdre de manière à faire gagner les parieurs. Nous avons ces deux pro­blèmes à régler que nous trai­tons en par­te­na­riat avec la police muni­ci­pale, la police natio­nale, les pom­piers et la préfecture.

« Parmi les ani­ma­tions, il y aura tout ce que nous fai­sons autour du sport-santé »

En matière d’animations, il y en a un peu plus cette année, avec des nou­veau­tés. Notamment tout ce que nous fai­sons avec le Département de l’Isère autour du sport-santé [pour per­mettre aux Isérois, aux jeunes notam­ment, de décou­vrir des sports de pleine nature grâce à la réa­lité vir­tuelle et ainsi les inci­ter à avoir une acti­vité phy­sique, ndlr].

C’est une poli­tique qui a été prise à bras le corps par le CDOS [Comité dépar­te­men­tal olym­pique et spor­tif, ndlr] et le conseil dépar­te­men­tal. Nous nous sommes aper­çus que le sport per­met­tait à cer­taines per­sonnes d’avoir jusqu’à une rémis­sion com­plète. Il y a 46 % de suc­cès pour les can­cers du sein pour celles qui font du sport. Nous avons éga­le­ment des ani­ma­tions pour les gens qui ont du dia­bète ou qui sont en sur­poids, par­fois enca­drés par des médecins.

Nous avons eu plus de dif­fi­cul­tés que d’autres sports comme la marche ou la nata­tion. Certains regar­daient Roland-Garros et pen­saient que le ten­nis n’était pas fait pour eux, alors que la pos­si­bi­lité existe d’avoir des acti­vi­tés ten­nis pour des débu­tants très ludiques.

Vous êtes pré­sident du Grenoble Tennis depuis dix-sept ans. Avez-vous tou­jours le même enthou­siasme pour la petite balle jaune ?

Christian Gaudin : J’ai fait beau­coup d’athlétisme et de hand. J’ai com­mencé le ten­nis très, très tard, à 40 ans. J’étais déjà au club. Alors que je m’é­tais occupé du tour­noi en 2000, le maire de Grenoble de l’époque [Michel Destot, ndlr] et son adjoint aux Sports Yves Brouzet m’avaient demandé de les aider car le club était mal en point. Quand je l’ai repris, il y avait un trou de 400 000 francs sur un bud­get d’1,6 mil­lion. 17 ans plus tard, je suis tou­jours là.

Qui succédera à Marketa Vondrousova, ici avec Martine Kohly, vice-présidente du Département, au palmarès de l'Engie Open de l'Isère ? Réponse le 11 février. © DR

Qui suc­cé­dera à Marketa Vondrousova, ici avec Martine Kohly, vice-pré­si­dente du Département, au pal­ma­rès de l’Engie Open de l’Isère ? Réponse le 11 février. DR

J’ai tou­jours la foi mais je pense qu’il est temps de lais­ser la place. Nous avons eu un rajeu­nis­se­ment au niveau du comité direc­teur. Il y a des per­sonnes qui sont prêtes dans un ave­nir plus ou moins proche [à prendre la suite].

Au début, je res­te­rai encore au comité direc­teur. Il faut vrai­ment faire très atten­tion. Un club peut très bien tom­ber de Charybde en Scylla d’une année à l’autre.

J’ai des envies de faire autre chose – c’est un temps plein, je suis tous les jours au club – mais, sans pré­ten­tion, je ne peux pas lais­ser tom­ber, dégra­der ce que nous avons construit avec d’autres.

Propos recueillis par Laurent Genin

Laurent Genin

Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A lire aussi sur Place Gre'net

Le tournoi d'ultimate, Spring Tour 2024, a lieu en avril à Sassenage. Les meilleures équipes de 2e division nationale d’ultimate se sont affrontées les 14 et 15 janvier à Grenoble. L'équipe grenobloise des Monkey finit 2e.
Ultimate Frisbee : le Spring Tour, pre­mière par­tie du tour­noi euro­péen, se dérou­lera à Sassenage

ÉVÉNEMENT – Sassenage accueille le Spring Tour au complexe du Vieux Melchior, les samedi 20 et dimanche 21 avril 2024. Un évènement organisé par Les Lire plus

Ligue Magnus : les Brûleurs de Loups au bord du gouffre avant le match 5 de leur demi-finale face à Bordeaux

EN BREF - Battus à domicile par les Boxers de Bordeaux (3-4), mercredi 27 mars 2024, les Brûleurs de Loups sont désormais au bord de Lire plus

Roller-hockey : l’é­quipe fémi­nine des Yeti’s de Grenoble rem­porte sa pre­mière Coupe de France

FLASH INFO - L'équipe féminine des Yeti's a remporté la Coupe de France de roller-hockey en dominant les Hawks d'Angers (5-1) en finale, dimanche 17 Lire plus

Ligue 2 : Laurent Peyrelade, nou­vel entraî­neur du GF38, suc­cède à Vincent Hognon

EN BREF - Laurent Peyrelade a été nommé entraîneur du GF38, jeudi 14 mars 2024, a annoncé le club le soir même. À 53 ans, Lire plus

Ligue 2 : le GF38 se sépare de son entraî­neur Vincent Hognon, après une cin­quième défaite consécutive

EN BREF - Le GF38 a annoncé, mercredi 13 mars 2024, se séparer de son entraîneur Vincent Hognon, à la tête de l'équipe depuis décembre Lire plus

Quarts de finale de Ligue Magnus : les Brûleurs de Loups ont fait le break avant les deux matchs à Amiens

EN BREF - Les Brûleurs de Loups ont parfaitement démarré les play-offs en remportant leurs deux premiers matchs à domicile, face aux Gothiques d'Amiens, vendredi Lire plus

Flash Info

Les plus lus

Agenda

Je partage !