Réguler l'écosystème grâce aux "bombes à graines", tel est le projet de la Grainofête le 18 mars, un festival en faveur de la nature sauvage en ville.

Grainofête : des bombes à graines pour plus de nature sau­vage en ville

Grainofête : des bombes à graines pour plus de nature sau­vage en ville

Fleurir les espaces publics et régu­ler l’é­co­sys­tème grâce aux « bombes à graines », tel est le pro­jet de la Grainofête, un fes­ti­val natio­nal qui œuvre pour davan­tage de nature sau­vage en ville. Samedi 18 mars, des béné­voles de tous hori­zons sont appe­lés à répandre ces semences “explo­sives” dans les espaces urbains de l’agglomération.

« Plus de nature sau­vage en ville c’est pos­sible ! Planter des graines sau­vages et locales fait par­tie des solu­tions » peut-on lire sur le site de la Maison de la nature et de l’environnement de l’Isère (MNEI).

Dans le cadre de la Grainofête, une semaine pour « célé­brer la bio­di­ver­sité avant le prin­temps », et du pro­jet Sème Sauvage, d’ailleurs sou­tenu par Grenoble-Alpes Métropole, la société bota­nique dau­phi­noise Gentiana et la MNEI pro­posent un « bom­bar­de­ment » de graines sau­vages dans l’espace public.

Un chan­tier béné­vole de jar­di­nage sau­vage sera orga­nisé dans l’agglomération de 10 heures à midi. Encadrée par une équipe de bota­nistes pro­fes­sion­nels, cette jour­née est aussi l’occasion de sen­si­bi­li­ser le grand public à l’importance de la nature en ville. Et notam­ment sur les tech­niques de bio­di­ver­sité dans les jar­dins, un geste envi­ron­ne­men­tal à la por­tée de tous.

Parallèlement, le pro­jet Sème Sauvage sera pré­senté à la MNEI à 10 heures, avant une visite du jar­din sau­vage. Les par­ti­ci­pants pour­ront ensuite fabri­quer des bombes à graines, puis les épar­piller dans les espaces verts de l’agglomération.

À l’o­ri­gine des « Seed Balls » : un geste citoyen pour l’écosystème

Les bombes à graines, aussi connues sous le nom anglo­phone de « seed­balls » ou « seed bombs », sont por­teuses de bio­di­ver­sité tout autant que de citoyen­neté. Ces outils, très faciles à fabri­quer avec un peu de métho­do­lo­gie, per­mettent d’ap­por­ter une pierre à l’é­di­fice vers la tran­si­tion écologique.

Une tech­nique qui a tra­versé les âges. Déjà, chez les amé­rin­diens, on retrouve des traces de ce pro­cédé envi­ron­ne­men­tal. Mais c’est en 1973, avec le mou­ve­ment new-yor­kais de pro­tec­tion de la terre, The gue­rilla gar­de­ning, que la bombe à graine com­mence à inves­tir l’es­pace urbain, uti­li­sée à l’é­poque pour refleu­rir le quar­tier de Bowery. Popularisée ensuite par l’au­teur Masanobu Fukuoka, à tra­vers ses ouvrages sur l’a­gri­cul­ture sau­vage, la « seed bomb » connaît de nos jours une por­tée mondiale.

Elle contri­bue à régu­ler l’é­co­sys­tème, notam­ment en offrant des « ali­ments » aux insectes pol­li­ni­sa­teurs. Notamment aux abeilles, nos plus grandes alliées en matière d’a­gri­cul­ture, mena­cées de dis­pa­ri­tion. Une ten­dance à inver­ser impé­ra­ti­ve­ment, puis­qu’un tiers de l’a­li­men­ta­tion de l’es­pèce humaine dépend de sa pollinisation.

Dans une logique de per­ma­cul­ture, les bombes à graines per­mettent donc d’in­ves­tir les espaces verts oubliés des ser­vices muni­ci­paux. De plus, les espaces entre­te­nus par les villes, sou­vent asep­ti­sés, n’offrent pas la bio­di­ver­sité natu­relle néces­saire à la péren­nité de l’écosystème.

Davantage de bio­di­ver­sité avec une meilleure pro­tec­tion d’un éco­sys­tème menacé, voilà ce à quoi aspire le fes­ti­val Grainofête. Et sur­tout, faire prendre conscience aux citoyens que des gestes simples et faciles contri­buent à faire de l’es­pace urbain, des espaces verts de vie communautaire.

AMa

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