La « salle sale » fait désordre. Des élus étudiants du syndicat marqué à droite Uni dénoncent dans un communiqué l’existence dudit local qui ferait, semble-t-il, office de squatt dans les locaux de l’université Stendhal. Son état et son entretien tranchent en effet avec le caractère usuellement feutré des lieux. Les étudiants vont jusqu’à évoquer une « urgence sanitaire. »
On retrouve dans cette salle, indiquent les signataires du communiqué, « des mégots de cigarettes et autres substances illicites, des croquettes et des gamelles, des matelas, des tags aux propos injurieux et incitant à la haine, des vêtements, beaucoup de poubelles et des bouteilles d’alcool vides. »
Les photographies accompagnant le communiqué permettent en effet de constater la présence de tags d’inspiration libertaire, tels que « Moins de cowboys plus d’apaches » ou encore le traditionnel « Acab » (acronyme de « All cops are bastards », littéralement traduit « Tous les flics sont des salauds »). Un gros plan sur un cendrier signale également la présence de mégots, notamment de joints de haschich.
Une « salle sale » qui pourrait être utile à d’autres, jugent les signataires
« Nous souhaiterions rappeler à l’université qu’un grand nombre d’associations étudiantes, mais aussi du personnel, ayant une réelle utilité et faisant preuve d’un réel engagement vis-à-vis de l’université, cherchent aujourd’hui à disposer d’un tel local, mais se voient opposer une fin de non-recevoir alors qu’elles en prendraient assurément beaucoup plus soin que les occupants actuels », dénonce encore le communiqué.
Un communiqué signé par Quentin Fères, élu étudiant à la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) et président du Bureau des étudiants en droit, Gaël Baud, responsable du syndicat étudiant Uni Grenoble, et d’un élu étudiant à l’unité de formation et de recherche Langues étrangères, également président adjoint de l’Uni Grenoble, et ancien référent de comité de soutien à Nicolas Sarkozy en Isère.