FOCUS – Le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la MJC-Théâtre Prémol a adressé une réponse au vitriol à la Ville de Grenoble, qui lui avait envoyé un cour­rier le 6 mai 2024. En toile de fond : le pro­jet appa­rent de la muni­ci­pa­lité de confier la ges­tion du théâtre Prémol aux Arts du récit, au détri­ment de la MJC qui en est le ges­tion­naire his­to­rique et jusque-là chargé de la pro­gram­ma­tion théâ­trale du lieu.

C’est un cour­rier au vitriol en date du 22 mai 2024 que le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la MJC-Théâtre Prémol a adressé à la Ville de Grenoble. Sur trois pages bien rem­plies, le CA répond à un cour­rier de la Ville envoyé le 6 mai et dont une lec­ture avait notam­ment été faite lors de la réunion publique orga­ni­sée au sein du théâtre le mardi 7 mai. Une lec­ture ponc­tuée de com­men­taires qui se retrouvent aujourd’­hui dans la réponse qui lui est apportée.

Réunion de sou­tien à la MJC-théâtre Prémol, mardi 7 mai 2024. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

En toile de fond ? Le pro­jet de la Ville de Grenoble de confier aux Arts du récit la ges­tion du théâtre Prémol, au détri­ment de la MJC atte­nante et de sa pro­gram­ma­tion réso­lu­ment tour­née vers le spec­tacle vivant, en appui à la scène locale.

Si Isabelle Peters, pre­mière adjointe de Grenoble, évoque « un tra­vail par­te­na­rial » et une « rela­tion étroite », l’é­quipe de la MJC-Théâtre redoute pour sa part une prise de contrôle totale des Arts du récit, struc­ture conve­nant selon elle mieux à la municipalité.

La MJC-Théâtre Prémol conteste la tem­po­ra­lité pré­sen­tée par la Ville

La tem­po­ra­lité pose en pre­mier lieu ques­tion. « Vous pré­ten­dez être en dis­cus­sion avec nous depuis plu­sieurs mois sur la ques­tion de l’offre cultu­relle pro­po­sées aux habi­tants », écrit ainsi le conseil d’administration à la Ville de Grenoble. Plusieurs mois ? « Notion abs­traite », estime le CA, en évo­quant une pre­mière ren­contre le 1^er mars, puis une deuxième réunion le 10 avril et une troi­sième et der­nière (pour l’heure) le 30 avril. Soit deux mois, ce qui, il est vrai, entre tou­te­fois bien stricto sensu dans la défi­ni­tion de « plu­sieurs », terme vague par excellence.