FOCUS – Le tracé du Tour de France 2023, qui s’élancera le 1er juillet 2023 de Bilbao, a été dévoilé ce jeudi 27 octobre 2022. Un parcours alléchant, avec 30 cols classés en 2e, 1re ou hors catégorie (un record) et la traversée des cinq massifs montagneux de l’Hexagone. Mais si cette 110e édition fait la part belle aux Alpes, et plus particulièrement à la Haute-Savoie, la Grande Boucle ne fera cette fois pas étape en Isère, contrairement à 2022.
Bis repetita pour Jonas Vingegaard ou revanche de Tadej Pogacar ? Après avoir survolé la concurrence en 2022, les deux derniers vainqueurs de la Grande Boucle seront les grandissimes favoris du Tour de France 2023 (du 1er au 23 juillet), dont le parcours a été dévoilé ce jeudi 27 octobre 2022. Un tracé qui promet une belle bagarre entre les coureurs danois et slovène, arbitrée par des outsiders aux dents longues, de Primoz Roglic à Remco Evenepoel en passant par Egan Bernal, sans oublier les Français David Gaudu et Romain Bardet.
Le directeur du Tour Christian Prudhomme et ses acolytes ont en effet concocté un menu alléchant pour cette 110e édition, qui s’élancera de Bilbao, au Pays basque espagnol. Les grimpeurs seront ainsi particulièrement choyés avec 30 cols classés en deuxième, première ou hors catégorie (un record), seulement 22 kilomètres de contre-la-montre et huit étapes de montagne, dont quatre arrivées au sommet.
Trois étapes situées intégralement en Haute-Savoie
Le peloton traversera en outre les cinq massifs montagneux de l’Hexagone. Dans l’ordre : les Pyrénées ; le Massif central avec le grand retour, après 35 ans d’absence, du Puy de Dôme, théâtre du duel légendaire entre Anquetil et Poulidor, en 1964 ; le Jura et l’arrivée au redoutable Grand Colombier, la « pyramide du Bugey » ; les Alpes ; et enfin un crochet par les Vosges, à la veille de l’arrivée sur les Champs-Élysées.
Les Alpes constitueront, elles, le gros morceau de la seconde moitié de la course. Le menu alpestre s’annonce en effet copieux avec quatre étapes, dont trois grosses étapes de montagne et un contre-la-montre individuel. Trois d’entre elles seront en outre situées intégralement en Haute-Savoie, qui se taille la part du lion en accueillant en plus le départ de la quatrième.
Un contre-la-montre favorable aux grimpeurs
Ce passage de cinq jours dans les Alpes, entrecoupés d’une journée de repos, débutera le 15 juillet avec la 14e étape, entre Annemasse et Morzine. Une explication entre favoris en prévision, avec un enchaînement d’ascensions au programme : le col de Cou, le col du Feu, le col de Jambaz, le col de la Ramaz et enfin, le terrible col de Joux-Plane (11,6 km à 8,5 %), qui précédera la descente sur Morzine.
Rebelote le lendemain avec une nouvelle succession de difficultés sur les 180 km séparant Les Gets de Saint-Gervais – Mont-Blanc. Au menu : le col de la Forclaz de Montmin, celui de la Croix Fry, le col des Aravis, l’éprouvante côte des Amerands (2,7 km à 11,1 %) et la montée finale au Bettex (7,2 km à 7,7 %), où Romain Bardet avait triomphé en solitaire en 2016.
Après avoir fait relâche à Saint-Gervais, les coureurs auront rendez-vous le 18 juillet avec le seul chrono de la Grande Boucle. Un contre-la-montre très court, de seulement 22 kilomètres, entre Passy et Combloux. Et un profil favorable aux rouleurs-grimpeurs avec en juge de paix, la célèbre côte de Domancy (2,5 km à 9,4 %) où Bernard Hinault avait été sacré champion du monde en 1980, enfilant le seul maillot arc-en-ciel de sa carrière.
Le col de la Loze et Courchevel au menu de l’étape-reine du Tour 2023
Pour l’ultime journée alpestre, étape-reine de ce Tour 2023, le 19 juillet, le peloton quittera Saint-Gervais et la Haute-Savoie en direction de Courchevel. Mais avant d’arriver sur l’altiport de la station savoyarde et sa pente à 18 %, lieu des victoires de Richard Virenque (1997), Marco Pantani (2000) ou Alejandro Valverde (2005), il faudra surmonter un parcours dantesque. Avec, dans l’ordre, le col des Saisies (13,3 km à 5,3 %), le Cormet de Roselend (19,9 km à 6 %), la côte de Longefoy (6,6 km à 7,6 %) et en point d’orgue, le terrifiant col de la Loze (28,4 km à 6 %).
Les coureurs délaisseront ensuite les Alpes mais cette fois, sans passer par l’Isère ni par Grenoble. Après avoir accueilli une arrivée (à L’Alpe d’Huez) et un départ (du Bourg d’Oisans) en 2022, le département n’a pas été inclus par les organisateurs dans le tracé de cette 110e édition. Rendez-vous, peut-être, en 2024 ?
Une réflexion sur « Tour de France 2023 : un parcours montagneux faisant la part belle aux Alpes et à la Haute-Savoie mais sans l’Isère »
Pas d’Isère,pas de Hautes Alpes, c’est peut être un tour de haute Savoie mais pas de France.