FOCUS - L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38) réunissait son conseil d’administration le 10 septembre 2021 à Bresson. L'occasion de faire le point sur la situation, après dix-huit mois d'adaptations permanentes de la profession. Si la saison hivernale se présente comme (presque) normale, des problèmes demeurent, notamment en matière d'emploi-formation, dans un contexte de pénurie de personnel, mais aussi du fait de la présence du passe sanitaire.

Après dix-huit mois d'inquiétudes et d'adaptations aux contraintes sanitaires, le secteur de l'hôtellerie-restauration isérois va-t-il pouvoir redresser la barre ? Cette interrogation était au cœur de la réunion organisée le 10 septembre dernier à Bresson par le conseil d'administration de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38).

Si les gérants des cafés, bars, hôtels et restaurants espèrent pouvoir enfin connaître une saison hivernale (presque) normale, leur moral n'est en effet pas au beau fixe. Car des difficultés noircissent quelque peu le tableau de la rentrée et son amorce d'embellie.

Contrôle du passe sanitaire sur la terrasse d'un restaurant de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Notamment, « le passe sanitaire qui vient toujours perturber le quotidien dans les restaurants et cafés », indique l'Umih. Selon elle, la mesure a fait perdre de 20 à 40 % de chiffre d'affaires à 86 % de ses adhérents. Néanmoins, reconnaît-elle, « le passe sanitaire reste aujourd’hui la seule solution pour maintenir les établissements ouverts ».

L'organisation professionnelle pointe également « l’extrême difficulté de recrutement dans le secteur de l’hôtellerie restauration, empêchant certains établissements de proposer leurs horaires d’ouverture habituels ». Faute de salariés, « certains établissements ont dû baisser leur rideau durant les week-ends ou certains jours en semaine », rapporte ainsi Danièle Chavant, présidente de l'Umih de l'Isère. « La profession a perdu 10 % de ses salariés au profit des métiers de la santé depuis la réouverture et beaucoup ne sont pas revenus », déplore-t-elle.