Jean-Pierre Nozières, chercheur spécialisé à Grenoble dans les composants magnétiques, est à 54 ans un des lauréats de la médaille de l’Innovation du CNRS cuvée 2017*. Depuis 2011, cette distinction vient récompenser des recherches scientifiques exceptionnelles se traduisant par une innovation marquante, que ce soit dans les domaines technologique, thérapeutique ou sociétal.
A l’origine de plus de vingt innovations brevetées, Jean-Pierre Nozières conduit des travaux de recherche sur les composants magnétiques, du matériau aux concepts et, depuis une dizaine d’années, plus particulièrement sur les mémoires magnétiques MRAM (magnetic random access memories).
Le directeur de recherche CNRS (au centre sur la photo) avait déjà reçu en juillet dernier l’un des cinq grands prix du 18e concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes i‑LAB.
Un chercheur à l’origine de quatre start-up
Physicien de formation, cofondateur en 2002 avec Bernard Dieny (CEA) du laboratoire Spintronique et technologie des composants (CNRS/CEA/Université Grenoble-Alpes), laboratoire qu’il a dirigé durant dix années, Jean-Pierre Nozières est à l’origine de la création de quatre start-up.
La première, Crocus Technology, née en 2006, s’est spécialisée dans l’industrialisation de la technologie MRAM alors développée au laboratoire Spinter. En 2014, Jean-Pierre Nozières lance eVaderis autour de la conception de blocs de mémoire et de circuits à ultra-basse consommation pour l’Internet des objets. Antaïos en 2016 développe la technologie de MRAM ultrarapides pour les processeurs de calcul, quand Hprobe en 2017 propose un équipement de contrôle en ligne pour la fabrication des MRAM.
L’ancien chercheur, qui a quitté la paillasse, assure aujourd’hui la direction d’Antaïos, préside le conseil d’administration de Hprobe et prête son conseil scientifique à eVaderis (photo F.Plas/CNRS).
PC