Les deux ama­teurs de spé­léo­lo­gie retrou­vés sains et saufs dimanche 19 octobre sous la Dent de Crolles reposent le pro­blème épi­neux du coût d’une telle opé­ra­tion de secours.

Richard Samuel, pré­fet de l’Isère.
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Les sau­ve­tages de spé­léo­logues reviennent à l’ordre du jour, suite à l’in­ter­ven­tion de ce week-end dans le mas­sif de la Chartreuse.

Petit rap­pel des faits : deux spé­léo­logues se sont aven­tu­rés dans le réseau sou­ter­rain sous la Dent de Crolles samedi 18 octobre. N’ayant pas de nou­velles, leurs proches ont rapi­de­ment donné l’alerte le len­de­main matin. Le dis­po­si­tif de secours mis en place a alors mobi­lisé une cin­quan­taine de sau­ve­teurs, ainsi que six véhi­cules et un héli­co­ptère de la sécu­rité civile.

Les deux com­parses, ori­gi­naires de Voiron, sont fina­le­ment sor­tis par leurs propres moyens, ren­dant l’opération de sau­ve­tage inutile, mais néan­moins dan­ge­reuse pour les hommes mobi­li­sés. Les spé­léo­logues ont évo­qué des pro­blèmes tech­niques pour jus­ti­fier le retard de leur retour à l’air libre.

Un air de déjà vu

Problème : ces der­niers n’en sont pas à leur coup d’essai. En juillet 2013, secou­rus dans le même par­cours sou­ter­rain, ils étaient sor­tis au moment même où l’opération de secours allait débu­ter. Le pré­fet de l’Isère, Richard Samuel, a ainsi tenu à sou­li­gner que cette dis­ci­pline devait être pra­ti­quée par des per­sonnes res­pon­sables et prudentes.

Et ce der­nier de rap­pe­ler que le Comité dépar­te­men­tal de la spé­léo­lo­gie de l’Isère pos­sède un annuaire des clubs et pro­fes­sion­nels capables d’encadrer et de don­ner des conseils aux amateurs.

En France, les secours sont gra­tuits. Toutefois, le pré­fet de l’Isère sou­ligne qu’il existe tou­jours un coût, humain ou finan­cier dans ce type d’opération. Le dis­po­si­tif mis en place ce week-end est ainsi estimé à envi­ron 17 000 euros. Un coût qui sera entiè­re­ment sup­porté par le contribuable.

Rappel des recom­man­da­tions pour sécu­ri­ser les sor­ties de spé­léo­lo­gie :

- Étudier une docu­men­ta­tion de qua­lité concer­nant l’itinéraire

- Vérifier les condi­tions concer­nant les risques natu­rels avant de s’engager

- Disposer d’équipements spé­ci­fiques (vête­ments, cou­ver­ture de sur­vie, nour­ri­tures, éclairages)

- Prévenir les proches sur la nature de la sortie