FOCUS – Conclusion judi­ciaire… ou début d’une nou­velle affaire ? Afin de per­mettre l’a­mé­na­ge­ment d’une nou­velle aire de Gens du voyage à Saint-Ismier, le Grésivaudan a réa­lisé en 2016 une opé­ra­tion fon­cière contes­tée par des élus d’op­po­si­tion de la com­mune et une élue de sa majo­rité. Deux ans après, le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif leur donne (en par­tie) rai­son, et annule la délibération.

Début 2017, l’af­faire avait quelque peu secoué la muni­ci­pa­lité de Saint-Ismier comme la com­mu­nauté de com­munes du Grésivaudan. Afin de créer une nou­velle aire d’ac­cueil de Gens du voyage à Saint-Ismier, cette der­nière avait acquis 16 305 mètres car­rés de terres agri­coles, pour n’en gar­der que 5 000. Et revendre à perte les 11 305 mètres car­rés res­tants au loca­taire d’a­lors de la par­celle, via la Société d’aménagement fon­cier et d’établissement rural (Safer).

Schéma d’im­plan­ta­tion de l’aire de Gens du voyage de Saint-Ismier.

Concrètement ? Le Grésivaudan a investi 81 525 euros pour acqué­rir la par­celle, soit 5 euros le mètre carré. Après en avoir “extrait” 5 000 euros pour l’aire de Gens du voyage, le res­tant a été revendu 11 305 euros, soit… un euro le mètre carré. Le Grésivaudan comme la Safer avaient jus­ti­fié l’o­pé­ra­tion en se basant sur le prix des terres agri­coles du ter­ri­toire. Mais le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Grenoble vient d’en déci­der autrement.