FIL INFO – Le ministre de l’Économie et des Finances est en visite dans le Grésivaudan, ce vendredi 15 mars. Bruno Le Maire se rendra en effet sur le site de STMicroelectronics de Crolles pour y annoncer un grand programme d’investissement industriel baptisé Nano 2022. Et signer un contrat avec le Comité stratégique de filière de l’industrie électronique.
Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire est en visite dans le département de l’Isère, ce vendredi 15 mars. Le locataire de Bercy se rendra dans le Grésivaudan, sur le site de STMicroelectronics de Crolles, pour « annoncer le programme de développement et de déploiement industriel Nano 2022 et signer le contrat stratégique de filière de l’industrie électronique », explique la préfecture de l’Isère dans un communiqué.
Le plan Nano 2022 ? Un programme de 5 milliards d’euros de travaux et d’investissements industriels à destination de la prochaine génération de composants électroniques. Ceci pour répondre aux besoins « des marchés de l’automobile, des communications 5G, des objets connectés et de l’intelligence artificielle embarquée, de l’aérospatial et de la sécurité ». Le plan est soutenu par l’État, mais aussi par l’Europe et certaines collectivités.
Un accord signé avec les syndicats quelques jours avant la visite
Avant de signer le précieux document, Bruno Le Maire assistera à une réunion avec le Comité stratégique de filière (CSF) de l’industrie électronique. Un comité créé en mai 2018, dont la présidence et coprésidence échoit à deux responsables de grands groupes industriels : le président de STMicroelectronics France Thierry Tingaud, et le président du groupe Lacroix Electronics Vincent Bedouin.
Objectif de la filière via ce contrat passé avec l’État ? « Être au cœur de la transformation numérique de la société, en apportant des solutions pour la numérisation des lignes de fabrication des filières industrielles françaises et en contribuant à la diffusion des dernières technologies électroniques et logicielles ». Tout en garantissant « une souveraineté économique sur ces technologies clés du numérique » face aux géants américains et chinois.
Hasard (ou pas) du calendrier : alors que le site crollois de STMicroelectronics était traversé par une grogne salariale sur fond de non-versement de la “prime Macron”, l’entreprise annonce qu’un accord a été signé le 13 mars entre la direction et les syndicats CFDT et CFE-CGC. Les organisations syndicales ont finalement approuvé le principe d’un supplément d’intéressement, après que celui-ci ait été revu à la hausse. De quoi éviter des remous durant une visite ministérielle ?