Pour débattre de l’emploi vendredi 20 octobre, les députés LREM de l’Isère ont invité Bruno Bonnell. Le député En marche du Rhône, qui a sorti l’ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem de l’hémicycle du Palais Bourbon, sait de quoi il parle. “Serial” entrepreneur, il est l’un des fondateurs d’Infogrames, l’éditeur de jeux vidéos qui, s’il a créé des emplois, a laissé plusieurs centaines de salariés sur le carreau.
C’est sur le thème du dialogue social et des mesures pour l’emploi que les députés de l’Isère En marche Émilie Chalas, Olivier Véran et Jean-Charles Colas-Roy organisent une réunion publique ce vendredi 20 octobre, de 18 h 30 à 20 h 30, à l’auditorium de la maison du tourisme de Grenoble.
Et pour parler emploi aux côtés de représentants syndicaux et de chefs d’entreprise, les députés macronistes ont invité Bruno Bonnell.
Le député LREM du Rhône, qui a battu l’ex-ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud Belkacem sur la 6e circonscription lors des dernières législatives, sait de quoi il parle. L’homme, tout aussi emblématique que controversé, épinglé par Médiacités pour s’être soustrait à ses obligations fiscales, a créé une trentaine d’entreprises tout au long de sa carrière. Le profil type du “serial” entrepreneur cher à Emmanuel Macron ?
De la success story à la faillite
Bruno Bonnell, c’est l’un des fondateurs d’Infogrames, l’éditeur de jeux vidéo devenu parmi les leaders mondiaux. Pour autant, on est loin de la success story. La société a frôlé la faillite à plusieurs reprises après s’être lancée dans une politique de croissance externe pour le moins hasardeuse et avoir fait l’acquisition en quelques années d’une dizaine d’entreprises.
Explosion de la dette (jusqu’à 650 millions d’euros), dégringolade de l’action cotée en bourse… En deux ans, les effectifs du groupe sont passés de 2 700 à 1 500 et, en 2007, Bruno Bonnell a été débarqué, moyennant 2,4 millions d’euros d’indemnités de licenciement.
Aujourd’hui avec sa nouvelle casquette d’élu, Bruno Bonnell fait du retour à l’emploi l’une de ses priorités. Et défend ardemment le programme d’Emmanuel Macron, lequel prévoit notamment que 15 milliards d’euros seront consacrés à la requalification d’un million de chômeurs.
PC