FOCUS - L'annonce du retrait de l'entreprise franco-italienne STMicroelectronics du secteur numérique, ce mercredi 27 janvier, a suscité de nombreuses réactions. Au-delà de la question de la stratégie européenne de recherche et développement dans les secteurs technologiques de pointe, elle suscite de fortes inquiétudes pour l'emploi, notamment en Isère.
Une annonce « brutale » pour reprendre le mot de Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes-Métropole. La décision de la direction de STMicroelectronics de supprimer 1.400 emplois dans le monde, dont 430 en France, a fait l'effet d'une bombe. En particulier en Isère, où les sites de Grenoble comme de Crolles sont d'importants pourvoyeurs d'emplois.
Les raisons de ces suppressions ? L'entreprise explique ne vouloir « opérer que des activités soutenables financièrement » et mettre ainsi fin au « développement de nouvelles plateformes et de produits standards pour les set-top-box et les gateways domestiques ».
En bon français, il est question d'en finir avec la technologie numérique des décodeurs TV, un secteur dans lequel ST ne juge plus nécessaire d'évoluer, à cause notamment de « l'adoption plus lente que prévue des produits de pointe et [de] la concurrence accrue dans l'entrée de gamme ». Le médiocre serait donc l'ennemi du mieux.
Une « politique financière et boutiquière » pour les syndicats
Une vision à court terme ? C'est ce que pense, parmi d'autres, la CGT, qui ne mâche pas ses mots en dénonçant dans un communiqué une « politique financière et boutiquière ». Marc Leroux, délégué syndical CGT, enfonce le clou : « Alors que la situation est difficile et qu'il y aurait besoin d'investissements, des moyens très importants sont consacrés… au versement de dividendes. Dans ce contexte, c'est anormal ! »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 76 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous