DÉCRYPTAGE – Une mise en bouche avant le plat prin­ci­pal ? Au pro­gramme du conseil muni­ci­pal de ce lundi 26 jan­vier, les orien­ta­tions bud­gé­taires pour 2015, préa­lable au vote du bud­get qui aura lieu en février. De quoi per­mettre à la majo­rité de pour­suivre les débats citoyens, d’af­fi­ner les comptes 2014 et de mesu­rer les inci­dences de la der­nière loi de finance et du pas­sage en métro­pole. Des orien­ta­tions et une métho­do­lo­gie déjà contro­ver­sées par une oppo­si­tion pour le moins remontée.

Marie-José Salat, Jérôme Safar, Anouche Agobian – © Joël Kermabon – Place Grenet

« C’est vrai­ment la démons­tra­tion de ce que nous disons depuis plu­sieurs mois : il n’y a pas de vision ! C’est un rap­port d’o­rien­ta­tion bud­gé­taire sans colonne ver­té­brale véri­table » tance Jérôme Safar, pré­sident du groupe Rassemblement de gauche et de pro­grès. Et l’an­cien adjoint aux finances de la man­da­ture Destot d’en­fon­cer le clou : « Si je devais qua­li­fier ce débat d’o­rien­ta­tion bud­gé­taire, je dirais que pour la ville de Grenoble, depuis dix mois main­te­nant, c’est la chro­nique d’une panne annon­cée ».

Trois axes poli­tiques majeurs

Éric Piolle, le maire de Grenoble, décrit, quant à lui, un pro­jet d’o­rien­ta­tion bud­gé­taire « éla­boré pour pré­pa­rer l’a­ve­nir de la ville et la réuni­fier, libé­rer les éner­gies ». Et ce « dans une logique de construc­tion plu­ri­an­nuelle », dans le cadre du mandat.

L’occasion aussi, pour l’élu, de rap­pe­ler les prio­ri­tés défi­nies dès le len­de­main de la cam­pagne : récon­ci­lier, pro­té­ger et inno­ver. Priorités qui se retrouvent dans la « feuille de route 2015 » autour de trois axes poli­tiques majeurs : une ville « éman­ci­pa­trice », pour l’im­por­tance qui sera don­née à l’é­du­ca­tion, « durable » pour le pro­gramme prévu pour les espaces publics, et « soli­daire » pour l’at­ten­tion appor­tée au champ social.

Tout un pro­gramme étayé par « une métho­do­lo­gie exi­geante basée sur la démo­cra­tie locale, la ges­tion opti­mi­sée des res­sources, le dia­logue social et des poli­tiques publiques éva­luées avec rigueur ».

Vives réac­tions à gauche… et à droite