Tweet fatal pour un colis­tier de Matthieu Chamussy

Tweet fatal pour un colis­tier de Matthieu Chamussy

FOCUS – Le Parti socia­liste et Europe-Écologie Les Verts sont mon­tés au cré­neau contre la pré­sence de deux Alain sur les listes UMP-UDI. Alain Carignon, tout d’abord, pour ses condam­na­tions pas­sées. Mais éga­le­ment Alain Bonnet, pré­sent en 19ème posi­tion sur la liste de Matthieu Chamussy. En cause, un tweet de sa part avec une photo raciste datant de plu­sieurs mois qui a fini par entraî­ner sa démis­sion. Récapitulatif en “gazouillis”.

La pré­sen­ta­tion de la liste « Croire en Grenoble », ce samedi 1er février, aurait dû être un moment de répit pour Matthieu Chamussy. Mais ses oppo­sants de gauche ne lui en ont pas laissé l’oc­ca­sion. Outre de très nom­breuses réac­tions pour dénon­cer la pré­sence d’Alain Carignon sur sa liste, la publi­ca­tion d’un tweet raciste d’Alain Bonnet datant de quelques mois a déclen­ché de vives condam­na­tions politiques.
Relayé par un mili­tant PS, ce tweet du colis­tier du can­di­dat UMP à la mai­rie de Grenoble date du 12 octobre 2013. Il contient un photo-mon­tage raciste visant la ministre de la Justice Christine Taubira.
Une bien curieuse occur­rence. Car la sor­tie de ce tweet, juste au moment de la pré­sen­ta­tion de la liste de l’équipe de Matthieu Chamussy, tombe à pic pour ses oppo­sants. Joint juste avant l’an­nonce de la démis­sion d’Alain Bonnet, Benjamin Rosmini, alias @BRosmini, assume d’a­voir res­sorti l’af­faire : « J’avais déjà vu ce tweet en octobre, mais je n’avais alors pas voulu le dif­fu­ser pour ne pas lui faire de la publi­cité. » Il est vrai qu’a­vant le 1er février, Alain Bonnet était très peu connu.
Pour Benjamin Rosmini, n°47 sur la liste “Aimer Grenoble pour vous” de Jérôme Safar, la donne a changé lorsque ce nom est apparu sur la liste “Croire en Grenoble”, celui-ci étant « en posi­tion pour deve­nir adjoint ». Et d’a­jou­ter : « Il fal­lait que les gens sachent cela avant de voter. C’est plus hon­nête de le sor­tir main­te­nant que juste avant le pre­mier tour. »
Dans la fou­lée de cet entre­tien, la twit­to­sphère appre­nait le retrait d’Alain Bonnet de la liste de Matthieu Chamussy, suite à des mails envoyés direc­te­ment au Dauphiné Libéré par les prin­ci­paux inté­res­sés. De fait, les condam­na­tions poli­tiques una­nimes, depuis la révé­la­tion hier, ne lais­saient guère de marges de manœuvre à la tête de liste UMP. 

L’humour selon Alain Bonnet

Mais au fait, qui est vrai­ment Alain Bonnet, source de tur­bu­lences internes à l’UMP ? Selon son site inter­net, l’homme vit dans le can­ton 5 de Grenoble (Chorier-Berriat, Eaux Claires, Gare-Europole, Jean Macé, Joseph Vallier ndlr). D’après son compte twit­ter, le colis­tier de « Croire en Grenoble » est fan de Sylvie Vartan.

On apprend aussi qu’il aime beau­coup l’humour. Il s’expose aux côtés de “grands noms” de la scène. Ici, avec les Chevaliers du Fiel, de pas­sage à Voiron…
Ou, ici, pré­sente François Hollande en grande conver­sa­tion avec Nabilla.
Et puis par­fois, se hasarde à des mon­tages pho­tos moins comiques…
La thèse du piratage
Suite aux pre­mières réac­tions indi­gnées, Matthieu Chamussy a répondu très vite et tenté de faire pas­ser le tweet liti­gieux pour un piratage.

Une excuse qua­li­fiée de ridi­cule par Benjamin Rosmini.
Entre temps le PS, EELV et Denis Bonzy, can­di­dat de la Société civile, se sont éle­vés par com­mu­ni­qués de presse, contre la pré­sence d’Alain Bonnet sur la liste de Matthieu Chamussy. A com­men­cer par Jérôme Safar, pre­mier des can­di­dats à réagir :

Suivi de “Grenoble une ville pour tous” et d’Eric Piolle :

Denis Bonzy a, quant à lui, pré­féré attendre un jus­ti­fi­ca­tif de l’UMP avant de se pro­non­cer ce dimanche 2 février :

Alain Bonnet, lui, semble désor­mais loin de ces condam­na­tions. En tout cas phy­si­que­ment. D’après Twitter tou­jours, il était ce samedi dans le sud de la France. A Nice plus précisément.

Jean-Baptiste Auduc

N.B. du lundi 3 février 2014 : Alain Bonnet a sup­primé son compte Twitter, encore actif lors de la paru­tion de cet article.

JBA

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