EN BREF – Cette jour­née inter­na­tio­nale des femmes est l’oc­ca­sion de s’in­té­res­ser aux mesures en faveur de l’é­ga­lité hommes-femmes pro­po­sées par les listes can­di­dates aux muni­ci­pales de Grenoble. Zoom sur La Commune est à nous conduite par Bruno de Lescure. La liste de gauche compte rap­pe­ler les des­tins oubliés de femmes qui ont mar­qué l’Histoire, mais aussi por­ter des reven­di­ca­tions cen­te­naires et résor­ber des inéga­li­tés bien actuelles. 

« Les femmes sont en lutte, et bien­tôt nous vain­crons ! », affirment les repré­sen­tantes de la liste La Commune est à nous, « liste de lutte » qui sou­haite « l’é­man­ci­pa­tion » des femmes. Une de ses mesures sym­bo­liques : don­ner d’a­van­tage de noms fémi­nins aux places et rues de la ville.

À com­men­cer par la rue Thiers, renom­mée pour la jour­née du 25 février rue André-Léo, du nom de la jour­na­liste, auteure et pion­nière du féminisme.

Rue Thiers rebap­ti­sée tem­po­rai­re­ment André-Léo par La Commune est à nous © Lise Gaeta Place Gre’net

Le pro­gramme de La com­mune est à nous com­prend plu­sieurs axes dans ce domaine. La sphère publique, d’une part, avec des mesures por­tant sur l’é­ga­lité hommes-femmes au tra­vail. La sphère pri­vée, d’autre part, avec un accom­pa­gne­ment ren­forcé et des mesures locales pour les vic­times de vio­lences. Mais aussi une recon­nais­sance du tra­vail des femmes et des aides pour garan­tir leurs carrières.

L’égalité hommes-femmes dans la sphère publique

La liste La Commune est à nous veut une éga­lité hommes-femmes dans le « dérou­le­ment des car­rières », des « salaires » et des « retraites ». Les mesures pré­vues veulent s’attaquer à ce pro­blème de l’emploi en com­men­çant par la ville et « résor­ber les pré­ca­ri­tés » dans les ser­vices publics.

Grève des Atsem, pro­fes­sion très fémi­nine avec des temps par­tiels, pour de meilleures condi­tions de tra­vail, devant hôtel de ville de Grenoble. DR

Elles visent éga­le­ment une « résorp­tion totale des emplois à temps non com­plet » ou temps par­tiel subi, sachant que 70 % de ces postes sont occu­pés par des femmes, selon un rap­port sur l’é­ga­lité au sein de la municipalité.

Lutte contre les vio­lences dans la sphère privée

Il s’a­git aussi de mieux prendre en charge les femmes vic­times de vio­lences dans le milieu privé pour garan­tir leur sécu­rité. Avec, notam­ment, « l’ou­ver­ture d’une mai­son de droits pour les femmes » dans chaque sec­teur de la ville.

Mémorial Stop aux vio­lences faites aux femmes mani­fes­ta­tion bou­gies allu­mées. © Osez le fémi­nisme 38

Mais aussi l’at­tri­bu­tion de moyens : « la for­ma­tion des per­son­nels », « une aide judi­ciaire », « des sub­ven­tions pour les asso­cia­tions » qui s’oc­cupent des vic­times de vio­lences conju­gales, ainsi qu’une « pro­tec­tion poli­cière ». Enfin, La Commune est à nous pré­voit la mise en place d’une « pré­ven­tion par l’éducation, la for­ma­tion, la prise en charge et le suivi des hommes qui ont ten­dance à la vio­lence », ou encore des « cam­pagnes d’information ».

Égalités sociales hommes-femmes éga­le­ment au programme

Au sein de la Ville de Grenoble, la liste La Commune est à nous veut enfin garan­tir une éga­lité des car­rières pro­fes­sion­nelles entre hommes et femmes. Son pro­gramme pré­voit des ouver­tures de places en crèche, ainsi que l’a­mé­na­ge­ment d’aides pour les per­sonnes âgées. De quoi déchar­ger les femmes qui assument très sou­vent ces res­pon­sa­bi­li­tés et renoncent à leur car­rière pro­fes­sion­nelle pour des rai­sons familiales.

Lise Gaeta