FIL INFO — Bus et tram­ways de Grenoble seront à l’ar­rêt durant une heure, le ven­dredi 23 novembre de 13 heures à 14 heures. Motif ? La Sémitag dénonce ainsi la mul­ti­pli­ca­tion des inci­vi­li­tés, voire des agres­sions, sur le réseau. Depuis la ren­trée de sep­tembre, pas moins de 210 signa­le­ments ont ainsi été enregistrés.

C’est une pre­mière à Grenoble : pour dénon­cer les inci­vi­li­tés ou même les agres­sions dont est régu­liè­re­ment vic­time le per­son­nel de la Tag (Transports de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise), la société exploi­tante du réseau Sémitag annonce un arrêt total de la cir­cu­la­tion des véhi­cules durant une heure, le ven­dredi 23 novembre de 13 heures à 14 heures.

Bus et tram­ways seront à l’ar­rêt durant une heure ven­dredi 23 novembre. © Fantransport

Un arrêt de tra­vail sym­bo­lique, sur­ve­nant au moment même où le Comité d’hy­giène, de sécu­rité et des condi­tions de tra­vail (CHSCT) de la Sémitag sera reçu par les ser­vices de la pré­fec­ture de l’Isère. Pas d’ex­cep­tion, pré­vient-elle d’ores et déjà : « Aucun tram ou bus ne cir­cu­lera durant cette heure, et des per­tur­ba­tions et retards sont à pré­voir entre 12 h 30 et 16 heures. »

210 agres­sions sur le réseau depuis la ren­trée de septembre

« Le réseau Tag est régu­liè­re­ment l’objet de divers phé­no­mènes d’incivilités per­tur­bant les voya­geurs et le bon fonc­tion­ne­ment des ser­vices », écrit la Sémitag dans un com­mu­ni­qué. Des acte pou­vant aller des jets de pro­jec­tiles à des agres­sions ver­bales ou phy­siques, qui seraient en aug­men­ta­tion depuis quelques semaines. « On dénombre 210 signa­le­ments depuis la ren­trée de sep­tembre », alerte ainsi la société de transports.

Jean-Paul Trovéro, maire de Fontaine et pré­sident de la Sémitag. © Joël Kermabon – Place Gre’net

L’une des der­nières agres­sions, en date du 7 novembre, appa­raît par sa vio­lence comme la goutte d’eau qui fait débor­der le vase. « À 22 heures, un conduc­teur de la ligne C2 reçoit, de la part d’un client, de vio­lents coups au visage. […] Le conduc­teur souffre de mul­tiples héma­tomes au visage », décrit la Sémitag. Qui explique tra­vailler acti­ve­ment avec les auto­ri­tés et les forces de police… sans par­ve­nir à endi­guer une vio­lence expo­nen­tielle sur son réseau.

FM