EN BREF – Le dispositif d’aide porté par le collectif Troisième bureau, Les Envolées, a dévoilé les pièces des trois jeunes créatrices qu’il a soutenues cette année. On pourra voir les mises en scène de Céline Bertin, Solène Krystkowiak et Heidi Folliet jusqu’au mois de juillet 2018 dans les différentes structures culturelles partenaires. Retour sur l’une d’entre elles, La Vie devant soi.
En mai 2017, il y a tout juste un an, le collectif Troisième bureau, avec le soutien de cinq structures culturelles grenobloises – L’Autre Rive (Eybens), Le Pot au noir (Rivoiranche), le Festival textes en l’air (Saint-Antoine‑l’Abbaye), le Nouveau Théâtre Sainte-Marie‑d’en-Bas, et la MC2 : Grenoble – annonçait la reprise des Envolées. Le projet vient épauler de jeunes créateurs évoluant dans la sphère théâtrale contemporaine.
Les spectateurs peuvent désormais découvrir les trois projets retenus pour la saison 2017 – 2018. Ce sont trois jeunes femmes – Céline Bertin, Solène Krystkowiak et Heidi Folliet – qui ont bénéficié d’une aide financière et logistique pour mener à bien la mise en scène de textes écrits respectivement par Eva Bondon, Carole Thibaut et Romain Gary. Nous avons vu La Vie devant soi ce samedi 28 avril à L’Autre rive, à Eybens.
Romain Gary à la scène : une valeur sûre
Le fameux texte de Romain Gary, La Vie devant soi, n’a pas été écrit pour la scène. Mais la langue très orale de son narrateur, l’attachant Momo, se prête parfaitement à l’adaptation dramatique. Ce qui explique pourquoi elle a si souvent eu lieu.
La condition sine qua non pour que la magie du texte opère ? Un interprète à la hauteur. Avec le jeune comédien Maxime Ubaud, c’est gagné. Il émeut dans le rôle de cet enfant abandonné, élevé par Mme Rosa dans une pension clandestine. On ne se lasse pas de sa gouaille savoureuse, qui valut à Romain Gary, alias Émile Ajar, l’attribution d’un second prix Goncourt.
La mise en scène signée par Heidi Folliet cultive une épure qui sied parfaitement à l’émotion et à la drôlerie que porte le texte. Cette simplicité est d’autant plus judicieuse qu’elle contraste habilement avec le dénouement de la pièce qui ménage une belle surprise, tant en termes de jeu que de scénographie et de costume. Une première mise en scène prometteuse que l’on pourra revoir dimanche 6 mai au Pot au noir à Rivoiranche et le 25 ou 26 juillet au Festival Textes en l’air à Saint-Antoine‑l’Abbaye.
Adèle Duminy
Infos pratiques
Pour voir les représentations soutenues par Les Envolées
LA VIE DEVANT SOIDimanche 6 mai, à 17 heures, au Pot au noir, à Rivoiranche
25 ou 26 juillet, au Festival Textes en l’air, à Saint-Antoine‑l’AbbayeÉTÉ
Samedi 5 mai, à 20 heures, à L’Autre Rive, à Eybens
25 ou 26 juillet, au Festival Textes en l’air, à Saint-Antoine‑l’AbbayeCE QUI RESTE
Vendredi 4 mai, à 20 heures, au Nouveau Théâtre Sainte-Marie‑d’en-Bas
25 ou 26 juillet, au Festival Textes en l’air, à Saint-Antoine‑l’Abbaye