Le Postillon a été condamné par le tribunal de grande instance de Grenoble pour injure et diffamation envers Christophe Ferrari, le maire de Pont-de-Claix et président de la Métro, et sa directrice de cabinet à la mairie Yvelyne Denat.
Le jugement, qui avait été mis en délibéré, a été prononcé lundi 26 septembre et il est sévère : le journal satirique est condamné à verser 2 000 euros d’amende dont 1 000 euros avec sursis, mais également à 2 000 euros de dommages et intérêts à Yveline Denat, 1 500 euros de dommages et intérêts à Christophe Ferrari, et 1 200 euros chacun de frais de justice.
« Vous pouvez sortir vos calculettes : ça fait 6 900 euros, plus 1 000 euros avec sursis. C’est pas rien : ça correspond à 2 300 Postillons vendus cash – et encore heureusement qu’on vient d’augmenter le tarif à trois euros », ironise “le service juridique” du journal satirique dans un communiqué.
La procureur de la République n’avait fait aucune réquisition
Le Postillon avait, dans un article intitulé « Le système Ferrari à plein régime » publié dans son numéro de décembre 2015, qualifié de « balkanique » la gestion municipale de la ville de Pont-de-Claix – référence à la gestion de la ville de Levallois-Perret par son maire –, et dénoncé un « système de défiance et de surveillance généralisée ».
Christophe Ferrari et Yveline Denat avaient alors assigné le journal en justice, réclamant 21 000 euros de dommages et intérêts.
Le jugement rendu hier est d’autant plus sévère que, lors de l’audience, la procureur de la République n’avait fait aucune réquisition, s’en remettant à la décision de la cour.
Le journal a annoncé faire appel de la décision.