DÉCRYPTAGE - Depuis le samedi 9 avril, Nuit debout Grenoble occupe sans discontinuer l’espace public devant la Maison de la culture. Le mouvement grenoblois s’est installé sur ce lieu emblématique, central et à proximité des quartiers Sud de la ville. Un choix pertinent ? Cela reste à voir. Mais qu'espère le mouvement au bout du compte ? Nombreux sont les militants convaincus que son avenir se jouera dans la grève générale du 28 avril prochain.
Le campement du mouvement Nuit debout Grenoble tient bon devant la MC2. Il devrait rester encore au moins jusqu'au vendredi 22 avril, et probablement sera-t-il autorisé à rester plus longtemps. « On ne peut pas perdre, parce qu’il y a des tas de gens qui nous regardent », martèle un participant, dont l'intention est de galvaniser le moral des troupes, lesquelles commencent à montrer quelques signes de fatigue…
De 80 à 200 personnes viennent tous les soirs aux assemblées générales citoyennes, mais elles sont moins nombreuses à préparer les actions et à y participer, à assurer l’accueil des visiteurs, la logistique (cuisine, toilettes, etc.) ou encore l’animation en journée et en soirée. L’heure était d’ailleurs au changement de cap, dimanche soir : « L’organisation prend énormément de temps, on perd un peu de vue la révolution et la lutte. On est dans une occupation hybride : événement politique et festif. On va se concentrer sur le côté politique, et abandonner l’événementiel », a commencé par dire Thomas, l’un des leaders du mouvement Nuit debout Grenoble. Si tant est que l'on puisse parler de leader, dans la mesure où le mouvement se revendique “sans chef”.
Cette nouvelle orientation de Nuit debout Grenoble sera-t-elle déterminante pour la suite ? Sans présager du devenir du mouvement, des forces et des faiblesses de Nuit debout Grenoble se dessinent d’ores et déjà.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 87 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous