FIL INFO – Théâtre, sur son parking, de l’agression et de la mort d’Adrien Perez dans la nuit du 28 au 29 juillet, la discothèque Le Phoenix s’est vu notifier un arrêté préfectoral de fermeture administrative d’une durée de six mois. Après une pause estivale, la boîte de nuit devait rouvrir ses portes le vendredi 24 août pour une « Big Opening Beach Party ».
Un « message de fermeté et d’appel au sens des responsabilités » ou un nouveau renvoi de balle dans l’affaire du meurtre d’Adrien Perez, au sortir de la boîte de nuit Le Phoenix ?
La préfecture de l’Isère a annoncé dans un communiqué la fermeture administrative de l’établissement meylanais pour une durée de six mois, soit à compter du 22 août 2018 jusqu’au 21 février 2019.
Après la soirée de clôture de saison du 28 juillet, durant laquelle Adrien Perez a trouvé la mort, la boîte de nuit devait normalement rouvrir ses portes ce vendredi 24 août. Et cela pour une soirée « Big opening Beach party », légèrement en décalage avec les évènements tragiques survenus voilà moins d’un mois sur le parking de l’établissement.
L’événement a depuis été supprimé de Facebook et a disparu de l’agenda en ligne du Phoenix.
La direction de la discothèque reste muette
Le préfet rappelle que le responsable de la boîte de nuit pouvait faire valoir son point de vue dans le cadre d’une procédure contradictoire. « Un courrier lui a été adressé en ce sens dès le 3 août 2018, […]. L’intéressé n’a apporté aucune observation écrite », font remarquer les services de l’État. Par ailleurs, la direction de l’établissement ne s’est pas présentée au rendez-vous fixé par la préfecture. Et n’a, au demeurant, pas plus donné suite aux sollicitations de Place Gre’net.
Mêmes critiques sous-jacentes à l’égard du personnel de la boîte de nuit, dont les services de l’État font remarquer qu’ils se sont montrés « peu coopératifs ». Et ceci alors même qu’une première bagarre avait éclaté entre les amis d’Adrien Perez et les auteurs présumés de l’agression, qui auraient pu pénétrer dans l’établissement avec un couteau en leur possession. Pour la mère d’Adrien Perez, interrogée sur RTL, le Phoenix a tout bonnement « laissé faire ».
C’est sur la base de ces éléments que le préfet de l’Isère Lionel Beffre dit rappeler « à l’ensemble des discothèques et établissements de nuit » qu’ils « doivent respecter, et faire respecter par leur clientèle, les mesures de sécurité élémentaires ». La préfecture ne souhaite toutefois pas diffuser le libellé exact de l’arrêté prononcé contre la discothèque, au motif que celui-ci relève, nous disent ses services, d’une « décision individuelle ».