TROIS QUESTIONS À - Pour fêter ses dix ans, le laboratoire de recherche Gipsa-lab (Grenoble images parole signal automatique) propose un moment de rencontre, ce vendredi 8 décembre, sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères. Entre succès passés et projets d'avenir, quels sont « les grands défis technologiques » que ce centre pluridisciplinaire de recherche doit encore relever pour répondre aux besoins d’une société en pleine évolution ? Tour d’horizon avec Jérôme Mars, directeur de Gipsa-lab.
Unité de recherche commune au CNRS, à Grenoble INP et à l'Université Grenoble-Alpes, le Gipsa-lab est un laboratoire spécialisé dans les domaines du traitement du signal, de la commande des systèmes, de la parole ou encore de la cognition.
Son ambition ? « Apporter des réponses à la fois théoriques et plus appliquées sur les questions sociétales d’aujourd’hui », affirme Jérôme Mars, professeur à Grenoble INP et directeur de ce laboratoire depuis 2016.
Avec environ 150 chercheurs, 150 doctorants, 40 ingénieurs et 12 équipes de recherche, cette unité pluridisciplinaire a pour vocation de faire croiser différents domaines de recherche qui peuvent s'appliquer à l’énergie, l’environnement, la communication, la santé, le handicap, l’ingénierie, la linguistique et la robotique.
« Autant de domaines où l’on pourrait trouver des systèmes qu’il faut comprendre et étudier », explique le directeur. « En effet, tout ce qui nous entoure pourrait être considéré comme un système, de la mer à un moteur, du cerveau aux réseaux électriques ».
Des activités de recherche auxquelles Gipsa-lab consacre chaque année plus de 4 millions d’euros, un budget provenant de programmes de financements nationaux et internationaux ainsi que de contrats avec l'industrie.
Place Gre’net - Depuis dix ans, Gipsa-lab mène, avec un certain succès, nombre de recherches dans les domaines des signaux et des systèmes. À l’occasion de son anniversaire, pourriez-vous revenir sur les origines de ce laboratoire pluridisciplinaire ?
Jérôme Mars - En 2007, au niveau national, le CNRS [Centre national de la recherche scientifique, ndlr] avait la volonté de regrouper des laboratoires pour en faire de grosses unités de recherche qui aient les mêmes domaines de compétences ou les mêmes bases scientifiques. À Grenoble, dans notre secteur, il existait à l’époque trois laboratoires. À savoir, le laboratoire des images et des signaux, le laboratoire d’automatique et celui de la parole.
Thématiquement et scientifiquement, ces trois laboratoires utilisaient les mêmes outils et modèles sur des applications différentes. Le CNRS nous avait donc invités à réfléchir sur une future unification. […] C’est dans ce contexte que les trois anciens laboratoires se sont regroupés pour créer Gipsa-lab.
Dix ans après, on peut affirmer que cette fusion a contribué à améliorer la qualité de notre recherche ainsi que notre visibilité. Tout d’abord, parce que cela nous a permis de mettre en commun des forces et de former des équipes de chercheurs et d'ingénieurs qui travaillent sur les mêmes thématiques. Une fois devenus une seule unité, nous avons en outre commencé à partager les mêmes pratiques, avec des objectifs bien ciblés.
Place Gre’net - Le fil rouge des rencontres que vous proposez pour votre anniversaire est « Gipsa-lab face aux défis technologiques de demain ». À quels enjeux sociétaux devrez-vous faire face dans les années à venir ?
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