Entre 100 à 150 islamistes radicalisés en Isère, tel est le chiffre fourni par les statistiques du ministère de l’Intérieur révélées par le Journal du dimanche.
Sans surprise, l’islamisme radical se concentre principalement dans les départements comptant les plus grandes villes de France. Avec les villes de Lyon, Marseille ou encore Lille, les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône ou du Nord compteraient ainsi plus de 300 personnes radicalisées chacun.
Pour autant, l’Isère apparaît nettement plus touchée que des départements voisins comme la Drôme ou l’Ain, tandis que la Savoie et la Haute-Savoie se situeraient dans la même fourchette d’estimation.
Les noms des islamistes fichés S toujours confidentiels
À l’occasion de la rentrée des classes, Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l’Isère, avait fait savoir qu’il demanderait à l’État de fournir les identités de ces personnes, afin de pouvoir assurer la sécurité des établissements et du personnel du Département.
La demande risque de rester lettre morte : le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a récemment fait savoir qu’il refusait de donner les noms des personnes fichées S aux maires en faisant la demande, au nom notamment de la confidentialité des enquêtes.