FLASH INFO – Trois élus du Rassemblement national de l’Isère s’insurgent contre le soutien public accordé à l’événement Chica-Chique Sess, une compétition de roller et de skateboard en « mixité choisie » qui se déroule les 1er et 2 mars 2025 à La Bifurk à Grenoble. Un événement jugé « profondément discriminatoire » par les élus RN car il instaure une exclusion fondée sur le sexe, contraire « aux principes républicains d’égalité et de non-discrimination ».
Trois élus du Rassemblement national de l’Isère dénoncent, par voie de communiqué, le soutien public accordé à l’évènement Chica-Chique Sess, organisé les 1er et 2 mars 2025 sur le skatepark de La Bifurk, à Grenoble. En l’occurrence, une compétition de roller et de skateboard disputée « en mixité choisie ». Entendez qu’elle exclut les hommes cisgenres, à savoir ceux dont le genre correspond à leur sexe déclaré à la naissance.
Lesdits élus RN – les conseillers régionaux Benoît Auguste, Andréa Kotarac et Thierry Perez, député de la 10e circonscription de l’Isère – déclarent ainsi que « cet événement, qui se veut “inclusif”, est en réalité profondément discriminatoire ». Il instaure en effet « une exclusion fondée sur le sexe, ce qui est contraire aux principes républicains d’égalité et de non- discrimination », estiment-ils.
Les élus du Rassemblement national soupçonnent « un événement politisé, sous couvert de sport […], qui cacherait un collectif mêlant skateboard et engagement d’extrême gauche » et ont demandé (en vain) son annulation. Problème, selon eux : les logos du Département de l’Isère et de la Ville de Grenoble figurent en bonne place en bas de l’affiche de l’événement.
Le RN dénonce « des initiatives excluant une partie de la population »
« Le Département de l’Isère et son président Jean-Pierre Barbier, membre du parti Les Républicains, a‑t-il versé une subvention à l’évènement et si oui, de quel montant ? », interrogent les élus RN. Et « pourquoi le Département de l’Isère semble soutenir un événement en lien avec l’idéologie woke ? », s’étonnent-ils encore.
Ce avant de prévenir « qu’à défaut de réponse, [ils saisiront] la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) pour exiger la transparence sur ces financements publics ». Contacté par Place Gre’net, le Département fait savoir qu’il n’a accordé aucune subvention à l’événement.
Même questionnement vis-à-vis de la municipalité grenobloise. « Quel est le montant total des subventions versées par la Ville de Grenoble à cette association en 2025 ? », poursuivent les élus RN, qui considèrent inacceptable que l’argent des contribuables serve à financer « des initiatives excluant une partie de la population ».
Et de conclure : « Les Grenoblois méritent mieux que cette gestion partisane et idéologique de leur ville. En 2026, ils auront l’occasion d’exprimer leur rejet de ces dérives et d’exiger un véritable changement. » La Ville de Grenoble n’a, pour sa part, pas encore répondu à la sollicitation de Place Gre’net concernant le versement éventuel de subventions.




2 réflexions sur « Des élus RN de l’Isère s’insurgent contre le soutien public accordé à l’évènement Chica-Chique Sess jugé « woke » »
Personne ne peut contester que les femmes subissent des violences spécifiques, et structurelles.
Le milieu du sport est particulièrement concerné.
Qu’il existe, une fois de temps en temps, des événements où les femmes peuvent pratiquer avec enfin un peu de tranquillité d’esprit, ne semble pas superflu.
Les événements en non-mixité, ou en mixité choisie, n’auront plus lieu d’être quand les violences de genre auront disparu. En attendant, ils sont utiles et même nécessaires à certains et certaines.
Ceux qui s’en offusquent devraient s’interroger : que font-ils contre les violences de genre ?
Quant à l’extrême droite, anti-républicaine par nature, elle est comme toujours hypocrite.
Donc une compétition qui exclut les homos ?