FOCUS – Jusqu’au mois de décembre 2024, la cinémathèque de Grenoble prévoit un programme chargé de rencontres, de conférences, de musique et, surtout, d’échanges autour du thème « C’est la vie ». Les activités proposées permettront au public de s’ouvrir à tous les âges.
De la naissance à la mort, de la mélancolie à la joie, du mariage au divorce, de l’espoir au renoncement… La cinémathèque de Grenoble prévoit de faire passer son public par toutes les crises et étapes qui ponctuent la vie. Jusqu’au mois de décembre 2024, la programmation de la salle tourne autour du thème « C’est la vie ».
Au total, plus d’une cinquantaine de propositions pour tous, des plus petits aux plus grands. Au rendez-vous : des projections classiques au cinéma Juliet Berto, les « petites formes » à la cinémathèque et de nombreuses autres surprises, comme des festivals.
Un cycle qui parle à tous et qui réunit
Pour illustrer le thème choisi, la cinémathèque ponctue sa saison de temps forts. Sa volonté ? Parler à tous les publics. Ses partenaires sont aussi largement mis à contribution, que ce soit au travers du festival Dolce Cinema ou des animations au musée de la Déportation.
Divorzio all’italiana (Divorce à l’italienne), de Pietro Germi, sera notamment projeté le 8 novembre à 19 heures au cinéma Juliet Berto. A une époque où le divorce est interdit en Italie, Ferdinando devra ruser pour se séparer de Rosalia, une femme insupportable, et épouser sa cousine Angela…
Des débats et conversations sont aussi au programme. Par exemple avant The Old Oak, diffusé le 17 octobre à Juliet Berto à 19 heures. Dans ce film, le propriétaire d’un pub du nord de l’Angleterre tente de calmer les tensions apparues à la suite de l’arrivée de réfugiés syriens dans le village. Notamment avec l’aide de l’une d’entre eux, une photographe. Un échange en visioconférence avec le cinéaste Ken Loach, qui a réalisé le film, précèdera la séance.
Enfin, au menu des cinémas de quartier, figurent des projections et des débats autour de films produits sur le territoire grenoblois et aux alentours. Il sera également question de longs-métrages portant sur les questions sociales des quartiers populaires.
Tisser des liens entre les générations
Cette année, la cinémathèque de Grenoble compte faire des expériences. Dans le cadre de ses missions de conservation du patrimoine cinématographique, elle s’intéresse en effet à la mémoire du cinéma. Et tout particulièrement par le biais des souvenirs des spectateurs. Elle met donc en place des ateliers sonores et vidéos intergénérationnels.
Des enfants pourront ainsi interviewer des personnes âgées sur leurs expériences… Et inversement. Les images, les sons, les odeurs qu’une sortie au cinéma leur évoque… Une façon ludique d’interroger sa relation aux films, et ce, à tout âge. La cinémathèque diffusera en ligne les entretiens, qui auront lieu le 4 décembre entre 14 heures et 17 h 30. Ils enrichiront ainsi ses collections.
Des séances dédiées aux familles ponctueront le programme, comme le 21 octobre autour de Bonjour, de Yasujiro Ozu. Une histoire qui pourrait d’ailleurs parler à certains. Dans la banlieue de Tokyo, Minaru et Isamu réclament une télévision à leurs parents, qui refusent. Ils décident alors d’entamer une grève de la parole…
Le cycle s’achèvera par un marché de Noël du cinéma, le 19 décembre à partir de 17 heures dans la cour du cinéma Juliet Berto. S’ensuivra la diffusion du très culte Journal de Bridget Jones, la veille des vacances de Noël à Juliet Berto, à 19 heures.