EN BREF – Les arbres de la rue Aimon-de-Chissé à Grenoble refont parler d’eux. Alors que leur abattage est prévu pour jeudi 21 et vendredi 22 décembre, l’association Vivre à Grenoble annonce déposer un recours en référé-liberté pour tenter de faire interrompre l’opération, en considérant que celle-ci n’a pas respecté les procédures réglementaires.
Mise à jour : le recours déposé par l’association Vivre à Grenoble a été rejeté. L’abattage des arbres a débuté dès le jeudi 21 décembre au matin. [Encadré ajouté le 21 décembre 2023 à 11 heures]
Il faut sauver les arbres de la rue Aimon-de-Chissé. Telle est, en substance, la mission que s’est donnée Vivre à Grenoble alors que l’abattage des arbres qui longent le cimetière Saint-Roch de Grenoble est prévu les 21 et 22 décembre 2023. L’association, qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme au mois d’août, annonce avoir déposé un référé-liberté le 18 décembre au soir, dans l’espoir d’interrompre l’opération. Le recours a été jugé mercredi 20 (voir encadré).
Vivre à Grenoble dépose un recours contre l’abattage des arbres rue Aimon-de-Chissé à Grenoble. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Pourquoi un référé-liberté, soit un recours dénonçant une atteinte aux libertés du requérant ? « C’était la seule solution pour que ce soit jugé rapidement. Même un référé-suspension peut prendre plusieurs semaines », explique Bruno de Lescure, président de Vivre à Grenoble. Qui n’en estime pas moins que le code de l’environnement comporte des clauses correspondant à ce type de recours. « Mais le juge peut apprécier les choses différemment », concède-t-il.
Trois motifs pour s’opposer à la coupe des arbres, juge Vivre à Grenoble
Pour Vivre à Grenoble, trois motifs justifient la suspension, voire l’interdiction des abattages. À commencer par l’absence d’étude phytosanitaire et l’absence d’étude environnementale en amont de l’abattage des arbres de la rue Aimon-de-Chissé. Mais aussi une « violation manifeste du PLUI », Vivre à Grenoble considérant que le projet de remplacement des arbres n’est pas adapté à la règle de compensation incluse dans le Plan local d’urbanisme intercommunal.
Le recours a‑t-il des chances d’aboutir ? Un autre recours, déposé quant à lui par le groupe d’opposition de Grenoble Société civile, avait été retoqué par le tribunal administratif. Mais les choses pourraient être différentes cette fois car, si la justice considérait que les opposants n’avaient pas intérêt à agir, elle n’a jamais contesté la légitimité d’action de Vivre à Grenoble. « Même si cela a été demandé à chaque fois », ironise Bruno de Lescure.
La Métropole annonce la coupe des arbres pour les 21 et 22 décembre 2023. © Florent Mathieu – Place Gre’net
En cas de rejet, Vivre à Grenoble précise avoir également déposé un recours en annulation sur le fond. Une procédure qui, toutefois, ne garantirait pas la suspension de l’abattage dans l’attente du jugement. Si les membres de l’association contestent les raisons, sanitaires ou de sécurité, invoquées pour justifier la coupe des arbres, ils s’interrogent également sur l’empressement de la Ville et de la Métropole à y procéder.
L’abattage survient en effet dans la foulée des travaux de la place aux enfants devant l’école Paul-Bert. « C’est super les places aux enfants, mais quel rapport avec ça ? », questionne Jean-Marc Cantele. Quant à Bruno de Lescure, il juge que la seconde rangée d’arbres prévue à la plantation pourrait fort bien cohabiter avec les arbres déjà existants. « C’est une gestion cul par dessus-tête », conclut-il.
10 réflexions sur « Vivre à Grenoble dépose un recours contre l’abattage des arbres rue Aimon-de-Chissé »
La Métro coupe des arbres souvent sous des prétextes bidons, une des dernière fois c’était Cours de la Libération au croisement de la rue Paul Verlaine (Auto pont) côté Stade de Lesdiguière ou on avait coupé tout les arbres sur au moins 200 m pour les remplacer par d’autres pour des raisons assez vagues pour ne pas dire vaseuses. Pourtant tout le monde sait très bien que pour qu’un arbre produise un feuillage conséquent susceptible d’agir sur le climat, filtrage du co2 & dépollution de l’air et rafraichissement en cas de canicule, il faut 20 ans, et pourtant on continue de couper des arbres en dépits du bon sens souvent dés qu’il y a des travaux envisagés…(Rappelez vous des pauvres petits arbres de la pl St André)…
Je suis passé tout à l’heure dans cette rue que j’emprunte quotidiennement. Lorsque j’ai vu les arbres coupés j’en avais les larmes aux yeux. Je suis choqué. Je passais du temps à admirer les milliers de feuilles bouger et faire du bruit quand le vent soufflait entre les branches.
On tue la vie. C’est vraiment triste.
Ambiance lugubre ce jour du solstice d’hiver rue Aymon de Chissé..arbres à terre, plafond bas, petite pluie.
Les escrologistes ont abattu les peupliers.
L’abattage des peupliers d’Italie rue Aimon de Chisse est une aberration sachant que la Ville tient à préserver l’écosystème et interdit toute taille dans le cimetière Saint Roch dont l’accès devient périlleux pour les personnes âgées et personnes à mobilité réduite.
Arbres, circulation, accessibilité, démocratie participative.….. d’après le comploteur manipulateur à la « fraicheur », rien n’est un sujet pour les Grenoblois ! 🤥
Il serait préférable de nettoyer et entretenir le cimetière qui ressemble à un terrain vague, plutôt que de couper des arbres qui ne dérangent personne et qui sont utiles. Mais comme d’habitude, les verts ont toujours raison et de bonnes excuses.
Ces peupliers sont magnifiques qu´il faut conserver pour leurs beautés et fraîcheurs en été .
Certe il faut ramasser les feuilles en automne.
La rue A. Chisse avec Cette place aux enfants et la piste cyclable ou il y a peu de vélos defigure le quartier et pénalise l´entrée du cimetière St Roch les personnes âgées et handicapées en sont exclus.
Il n’y a qu’à Grenoble qu’il y a un adjoint au maire chargé d’éradiquer les voitures comme les arbres. Pour la fraîcheur et la biodiversité paraît-il …
Je ne comprends pas se l on coupe des très anciens arbres par des jeunes arbres. Ces jeunes arbres vont mettre au moins 30 ou 40 ans avant qu ils tiennent leurs rôles de faire de l ombre et pour récupérer le CO2. De plus cela ne gêne pas pour la place aux enfants. Comment faire pour gaspiller l argent des grenoblois et des contribuables ?
Bravo pour ce combat !
Quid des ilôts de chaleur ?
Quid des écureuils ?
Quid de la « ville verte européenne » ?
Qui des électeurs qui en ont marre du bétonnage ?