EN BREF – Après avoir visité le chantier de la nouvelle ligne Lyon-Turin le 1er juin 2023, les élus des groupes socialistes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Métropole de Lyon affichent leur soutien au projet ferroviaire et appellent l’État à s’engager rapidement pour « éviter un gaspillage d’argent public et une gabegie environnementale ».
« Il est grand temps pour le gouvernement de démontrer que ce quinquennat sera écologique dans les faits et pas seulement dans les mots ». C’est ce qu’ont affirmé les élus des groupes socialistes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Métropole de Lyon, après une visite du chantier de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin à Saint-Julien-Mont-Denis (Savoie), le jeudi 1er juin 2023. L’occasion pour eux de rappeler « leur soutien à ce projet européen majeur ».
Les élus en question ? Jean-Michel Longueval et Gilbert-Luc Devinaz côté Métropole de Lyon, et François Chemin, Souhila Boudali-Khedim et Stéphane Gemmani côté Région Auvergne-Rhône-Alpes. « Accompagnés des administrateurs du chantier, les élu.e.s ont pu mieux appréhender les enjeux du chantier en cours et son avancement », indique un communiqué de presse commun. Qui précise que la fameuse ligne Lyon-Turin doit, plus largement, relier Lisbonne à Kiev.
Une ligne qui divise à gauche
« Cette nouvelle connexion ferroviaire doit permettre de mieux répartir le fret européen, en connectant au reste de l’Europe les ports de Marseille, Gênes, etc., alors que le port de Rotterdam est saturé », indiquent les deux groupes socialistes. Une nécessité à leurs yeux puisque, rappellent-ils, sur les 44 millions de tonnes de marchandises qui circulent chaque année entre la France et l’Italie, plus de 90 % transitent par la route. En cause ? « L’absence de contraintes légales destinées à favoriser le fret ferroviaire, ainsi que la vétusté du tunnel existant ».
« L’objectif du tunnel transalpin, et des accès qui sont à réaliser, est donc de mettre à disposition une nouvelle infrastructure située à la base de montagne, permettant le basculement sur le rail d’un million de poids lourds chaque année », expliquent les socialistes. De quoi » fluidifier les voies de circulation et [contribuer] à une baisse manifeste de la pollution de l’air dans la vallée », insistent-ils. Sans oublier le transit de 5 millions de voyageurs par an.
Alors que l’État n’a pas encore tranché entre trois scénarios sur les voies d’accès du Lyon-Turin, les élus socialistes espèrent qu’un choix va être fait « sans plus tarder » pour « engager la construction au plus vite des accès hexagonaux ». Ceci « afin d’éviter un gaspillage d’argent public et une gabegie environnementale ». Une position qui ne fait pas l’unanimité à gauche, puisque les écologistes, dont le maire de Grenoble Éric Piolle, appellent à mettre fin au projet pour se concentrer sur les solutions ferroviaires existantes.
2 réflexions sur « Les élus socialistes de la Région Aura et de la Métropole de Lyon affichent leur soutien à la ligne Lyon-Turin »
Le monde est vraiment à la traîne alors que Grenoble en transition vers 2050 a déjà tracé la voie et défini les solutions.
Le fret, c’est avec des vélos cargos et des migrants qui pédalent.
Le maire de Grenoble Éric Piolle, appelle à mettre fin au projet pour se concentrer sur les solutions ferroviaires existantes, enfin uniquement celle sur Chambéry en revenant au trafic du siècle dernier : plus de 100 trains de marchandises par jour, trois fois moins de TER qu’aujourd’hui.
Pour Grenoble, à l’inverse, des TER en plus, mais aucun train de marchandises supplémentaires.