FOCUS - Le collectif des usagers et les syndicats sont revenus, vendredi 26 mai 2023, sur le jugement du tribunal judiciaire plaçant sous tutelle le Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, mardi 23 mai. Satisfaits de cette décision, ils demandent maintenant la suspension des conventions liant l'établissement au groupe Avec, afin de stopper les prélèvements "injustifiés" au profit du groupe de Bernard Bensaid. Une requête - parmi d'autres - que le CSE2comité social et économique entend rappeler aux deux administrateurs provisoires désignés, lors d'une rencontre prévue mercredi 31 mai.
"Des syndicats, des salariés, des associations, une Ville et une Métropole s'associent pour défendre un bien commun. C'est exemplaire !" À l'instar de Joëlle Estivals, ancienne sage-femme et membre des Amis des cliniques mutualistes, le collectif des usagers et salariés du GHM de Grenoble a salué, vendredi 26 mai 2023, le combat collectif ayant abouti à la mise sous tutelle de l'établissement. Mardi 23 mai, le tribunal judiciaire a en effet nommé deux administrateurs provisoires, écartant le groupe Avec, qui a toutefois fait appel de la décision.
Un vrai coup dur pour le repreneur du GHM - depuis octobre 2020 - et son PDG Bernard Bensaid, déjà mis en examen le 11 janvier 2023 pour "prise illégale d'intérêts" et "détournement de fonds publics". Interdit de gérer la clinique mutualiste depuis, l'homme d'affaires avait néanmoins pu placer l'un de ses fidèles, Paul de Rosen - son "homme de paille", selon ses opposants - à la présidence du conseil d'administration, continuant ainsi de "tirer les ficelles".
"Trouver une solution non lucrative, locale et démocratique"
Les administrateurs provisoires auront notamment "pour mission de récupérer les 6,5 millions d'euros de prêts, de revoir ces conventions de support numérique et de cautionnement des loyers et de remettre le GHM à l'équilibre dans un climat d'apaisement", détaille Joëlle Estivals. "Ce qu'on souhaite, c'est que les médecins et tous les soignants puissent travailler correctement car ils en ont les compétences", ajoute-t-elle.
De leur côté, le collectif des usagers et les syndicats (FO et Unsa) ont déjà commencé à travailler avec la Ville de Grenoble et la Métropole sur "l'avenir du GHM", indique l'ancienne sage-femme. L'objectif affiché est clair : "trouver une solution non lucrative, locale et démocratique", explique-t-elle. Soit "tout l'inverse du groupe Avec", raillent les membres du collectif.
Le CSE demande "la suspension de toutes les conventions en vigueur"
Le CSE doit justement rencontrer les nouveaux administrateurs mercredi 31 mai, afin d'exposer ses requêtes. Car si la décision de mise sous tutelle constitue un premier pas et une réelle victoire pour les salariés et usagers, tout n'est cependant pas encore réglé. Et plusieurs motifs d'inquiétude persistent.
Outre le "remboursement immédiat des 6,5 millions d'euros" - que Bernard Bensaid entend étaler sur une durée de neuf ans -, le CSE demande ainsi en priorité la "suspension de toutes les conventions en vigueur dans l'établissement", précise son secrétaire Thierry Carron, également délégué du syndicat FO GHM. Des conventions qui, selon lui, "sont illégales et ne respectent pas le fait que les prestations ne soient pas fournies".
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Une réflexion sur « Le GHM de Grenoble mis sous tutelle : usagers et syndicats demandent la suspension des conventions liées au groupe Avec »
J’espère que la Clinique Mutualiste reviendra comme avant comme je l’ai connu il 20 ans personnel aimable serviable qui prenez soin de ses patients qu’il y aura plus de travail à la chaîne je suis née à la clinique Mutaliste je suis bien triste de ce qu’elle est devenue .