POISSON D’AVRIL ! – C’est l’annonce surprise de l’édition 2023 de la Foire des Rameaux de Grenoble, de retour sur l’Esplanade du samedi 1er au dimanche 23 avril. Elle a même failli passer inaperçue. Répondant à la demande de la Ville de Grenoble, les forains ont accepté de renoncer aux traditionnels animaux en peluche pour les remplacer… par des fruits ou légumes.
La raison d’un tel changement ? « Il est admis par la loi aujourd’hui que les animaux sont des êtres sensibles, or leur représentation sous forme de peluches ou de jouets contribue à leur “chosification” et ne participe pas au changement de paradigme que nous espérons insuffler auprès des jeunes générations », explique-t-on côté municipalité.
Seuls les poissons en peluche pourraient être tolérés, comme c’est le cas dans certains régimes végétariens, quand bien même les (vrais) poissons rouges en guise de récompense sont déjà interdits depuis 2016.
Une apologie déguisée de la chasse ?
Mais la chosification n’est pas la seule dimension pointée du doigt par la Ville de Grenoble. « Gagner un ours en peluche après une séance de tir à la carabine alors que l’ours est une espèce protégée en France et que sa chasse est strictement interdite pose forcément question », juge-t-on encore la municipalité. Preuve que le sujet reste toutefois sensible ? Aucun élu n’a souhaité s’exprimer dessus en son nom propre.
Quels seront les peluches à remporter lors de la Foire des Rameaux 2023 ? « Il y a des fraises, des bananes, des melons, des pastèques… », énumère (sans être exhaustif) un forain rencontré par Place Gre’net.
Évidemment, tous les fruits ou légumes ne se prêtent pas à l’exercice. L’esthétique de la pomme de terre, par exemple, risquerait de ne pas attirer le chaland. Et quel jeune homme aurait l’idée d’offrir une blette en peluche à sa compagne ?
Les animaux en peluche ne sont pas les seuls éléments qui peuvent potentiellement poser problème à la municipalité grenobloise, nous fait-on par ailleurs savoir. Par exemple, les manèges s’apparentent à une promotion du culte de la vitesse, ce qui s’accorde mal avec les mobilités douces qu’elle prône inlassablement.
Sans parler de la barbe à papa qui, en l’absence de barbe à maman, pose la question de la représentation des genres. « Ce sont aussi des sujets sur lesquels nous devrons nous pencher », conclut la Ville.
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Une réflexion sur « Condition animale : la Foire des Rameaux de Grenoble remplace les animaux en peluche par des fruits et légumes »
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Mais attention à bien rester dans ce cadre de la blague. Les forains font partie et participent à nos distractions.